Accéder au contenu principal

😱Déroulé des évènements conduisant à ma déstabilisation psychique

Février, plutôt down du à des évènements familiaux angoissants mais pas en dépression grave.

Début mars, crise de calculs biliaires !

Hospitalisation à la clinique de mon quartier en urgence le 3 mars. Douleurs fulgurantes, créant un terrain favorable à l'état maniaque 

Admission dans un des services spécialisés de la Clinique

Traitements de l'inflammation de la zone biliaire par antibiotiques.

1. Je ne l'ai su qu'en avril mais l'un des antibiotiques, le Metronidazole, peut créer des troubles psychiatriques, tels qu'un état délirant ! Les gastro-entérologues n'étant pas très regardant au niveau psychiatrique de leurs patients, l'un des antibiotiques administré pour calmer l'inflammation de la vésicule biliaire et éviter une infection de toute la zone digestive, le Metronidazole, un antibiotique antibactérien antiparasitaire a un effet rarissime (L’antibiomania) qui donne lieu à l’apparition d'un syndrome maniaque !

2. Par ailleurs, la chef du service gastro-entérologie n'avait pas noté les antidépresseurs parmi mes traitements donc sevrage direct pendant une semaine ce qui cause aussi des effets secondaires ! Reprise des antidépresseurs selon les instructions de ma psychiatre par téléphone. Baisse de dosage recommandé puis arrêt total au vu du virage maniaque !

3. Perte de poids importante, 10 kgs en 10 jours ce qui entraîne un dérèglement des dosages des hormones thyroïdiennes (Levothyrox ) et crée une hyperthyroïdie avec des symptômes semblables à une phase maniaque bipolaire !

4. Retour à domicile le 18 mars : état maniaque incontrôlable !

5. Psychiatre en congés donc pas de changement des dosages d'antipsychotiques.

6. État maniaque amplifié par l'hyperthyroïdie !

7. Je ne dors plus, je ne mange plus, je déborde d'énergie, je vis la nuit, je vide mes comptes en quelques jours !

8. Je rentre en conflit frontal avec une membre de ma famille et coupe les ponts brutalement. J'écris des longs pavés à mes cousines, à ma psychiatre et à mes amis. En plein délire, les écrits sont illisibles et incompréhensibles !

9. Je décide d'appeler les urgences psychiatriques le 8 avril ; ils me conseillent de venir les voir...

10. J'y vais le lendemain et explique la situation. L'urgentiste de garde double mes dosages d'antipsychotiques et prescrit des calmants puissants.

11. Le lendemain, le 10 avril, ils me proposent une place dans un hôpital de mon secteur.

12. Ma fille sort d'un autre hôpital psychiatrique le 15 avril après un mois d'hospitalisation ! Elle apprend avec inquiétude en rentrant que je suis moi-même hospitalisée !

13. Je passe 2 semaines dans un bâtiment très ancien. Je suis toujours en mode maniaque très élevé, irritable, agressive, délirante ; je titube, ne sachant pas si c'est du à tous ces traitements ou bien à la baisse drastique d'hormones thyroïdiennes...

14. Je me dispute avec les infirmiers. Les psychiatres n'arrivent pas à me gérer. L'un d'eux me parle d'un des effets indésirables de l'antibiotique Metronidazole !

Complexité pour les psychiatres de jongler avec les molécules et les dosages pour arriver à me stabiliser un tant soit peu... Mon état délirant et confusionnel est très grave et interroge l'équipe de soignants qui a du mal à me gérer !

15. Je glisse dans la douche des années 70 sans barre de soutien et me fais très mal à l'aine et au dos.

16. Je décide de quitter l'hôpital psychiatrique le 26 avril.

17. Je rentre chez moi toujours en état maniaque.

18. Je revois ma psychiatre revenue de congés. Elle me trouve effectivement dans un état maniaque grave et me conseille de rester chez moi pour éviter les situations à risques.

19. Je m'alcoolise massivement à deux reprises, et il m'arrive de très graves ennuis dont je ne peux parler.

20. Début mai, je pète des câbles avec tout le monde.

21. La psychiatre me laisse à la dose élevée d'antipsychotiques. Autant ne pas y toucher de sitôt. Et on attend les résultats des hormones thyroïdiennes pour voir quel dosage est le mieux adapté.

22. Le 22 mai, anesthésie générale pour une ablation de ma vésicule biliaire ! Manque de chance, l'état maniaque a caché les symptômes d'une infection massive. Le chirurgien a drainé l'abcès en partie et laissé la vésicule biliaire en place par crainte d'une septicémie ! 

23. Je rentre chez moi avec une poche externe pour drainer l'infection pendant 15 jours. L'alitement forcé calme mon état maniaque !

24. Nous sommes à la mi-juin et désormais, j'entame la phase très désagréable de la dépression consécutive à la manie ! Très fatiguée ! Quelle histoire depuis février ! Extrêmement fatiguée mais soulagée que l'épisode maniaque soit enfin enrayé !

25. Je revois le chirurgien qui me donne rdv en fin d'année pour programmer une nouvelle intervention et qui me met en garde car une nouvelle crise de calculs biliaires n'est pas exclue ! 

26. J'ai passé mon été caniculaire chez moi au lieu de partir en vacances !

Bipolaire On Air 

#metronidazole #antibiomania #troublebipolaire #viragemaniaque


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

📖 Critique du livre de Philippa Motte "Et c'est moi qu'on enferme"

  Ce livre de Philippa Motte est sorti chez Stock le mois dernier ! Il me tendait les bras mais comme j'expérimentais un épisode 'maniaque' qui s'est littéralement évanoui avec mon opération chirurgicale et des séquelles, je l'ai ouvert il y a seulement quelques jours ! Ce livre m'a happée tout entière. Je revivais mes propres expériences de l'enfermement en psychiatrie et de la violence institutionnelle à chaque page que je tournais ! Philippa Motte écrit bien, même très bien, comme un souffle qui vous traverse, qui vous emporte dans cet univers que seuls les patients et les soignants connaissent. En effet, les proches en visite ne voient que des êtres fracassés et se font des idées sur les soins loin de la réalité ! J'aimerais vous partager cette citation à la fin de cette histoire poignante qui m'a particulièrement touchée : « Je dédie ce texte à tous ceux qui croient que le chemin est droit et qu’il n’y a qu’une seule façon de le tracer. Je dédie...

😔Suis-je moi aussi une malade mentale ? Réaction au livre de Nicolas Demorand "Intérieur nuit"

Nous voici presque deux mois suivant la publication du livre de Nicolas Demorand « Intérieur nuit » qui a fait couler beaucoup d'encre ! À propos de l'auteur : Nicolas Demorand est journaliste. Il co-anime la matinale de France Inter depuis 2017. Description de l'Éditeur : « Les événements racontés dans ce livre se déroulent sur plus de vingt ans. Pendant toutes ces années, je me suis tu. Aujourd’hui, j’écris en pensant à toutes celles et ceux, des centaines de milliers, peut-être des millions, qui souffrent en silence du même mal. » Mes remarques : Je dois avouer que j'ai débuté ma lecture avec appréhension ! Cette formule choc "je suis un malade mental" me semblait si malaisante que j'avais peur de lire la suite ! J'ai choisi de vous partager cet extrait, page 13*, car c'est une bonne intro en la matière ! Quelle image frappante d'être un personnage public, quotidiennement à l'antenne et de devoir masquer son véritable "soi...

📖Crise de soi de Thierry Jobard : ma critique sur Babelio

Dans cet ouvrage, Thierry Jobard s'interroge sur l'illusion de l'affirmation de soi, source d'une soi-disant libération de l'« individu » à l'aune du succès du développement personnel, des évolutions du management puis de l'usage des réseaux sociaux. Remontant au siècle des Lumières, l'auteur rappelle cette volonté d'émancipation vis-à-vis des oppressions religieuses, politiques ou culturelles. Mais ce à quoi nous assistons aujourd'hui, affirme-t-il, c'est l'aliénation de l'individu par de puissants mécanismes de contrôle ! Le développement personnel, précise l'auteur, entend aider l'individu à libérer sa vraie nature, en s'affranchissant de pensées « limitantes et incapacitantes »  Thierry Jobard nous explique que dans un monde globalisé, dérégulé, l'autonomie, le total self-control devient le maître-mot et l'individu doit faire face à une nouvelle pression inédite se devant d'« être lui-même », d'«oser » ...