Accéder au contenu principal

💪👎Le badge de la résilience

Texte inspiré de :
"Et si on résiliait la résilience ?"

Et au formidable court-métrage d'Alexandra Mignien « Ce qui ne nous tue pas »

🟥🟧🟨🟩🟦🟪🟫⬛

Le badge de la résilience

Ce badge de la résilience me gênait 

Mais je n'arrivais pas à mettre de mots dessus

Ça me fichait la pression aussi

Impossible de me relâcher

J'ai pas envie d'être une sainte

Ce qui ne m'a pas tuée

Me fait toujours souffrir

Mais "ça ne me définit pas"

Je suis tellement plus que mes traumas

Je revendique mon statut d'humain fragile

Et non de martyr ou d'invincible

Je suis un tout et un rien

Je suis un phénix battant de l'aile

Je suis lasse des compliments

Je suis toujours en équilibre sur un fil

Je suis morte et vivante

Je suis enfant et je suis vieille

Je ne veux plus entendre ce mot de résilience

Je suis là pour un temps

Bientôt je ne serai plus

Mais ma vie n'aura pas été vaine

Je suis une SUR-VIVANTE de l'extrême

Qui se veut invisible

Un oiseau migrateur

En vol vers des contrées emplies d'espoir

Auteur : Bipolaire On Air

#troublesbipolaires #bipolarité #bipolaire



🟥🟧🟨🟩🟦🟪🟫⬛

"Et si on résiliait la résilience ?"

Ces derniers temps, le mot « résilience » est répété à l’envi. Convenu, il est utilisé pour dire une chose et son contraire. Il en devient agaçant tant il dépolitise le débat. Il est donc important d’en rappeler l’ambivalence. Pour autant, sa critique n’est pas simple, car elle charrie elle-même ses propres ambiguïtés, constate dans cette tribune Caroline Castaing, responsable sensibilisation et communication d’intérêt général à l’Agence française de développement (AFD) et lectrice d’Usbek & Rica

https://usbeketrica.com/fr/et-si-on-resiliait-la-resilience

Ce renvoi au sujet et à sa résilience, soi-disant dans un souci de lui redonner sa puissance de sujet, lui donne surtout la solitude de la responsabilité. Cette injonction dépolitise en séparant l’individu de la responsabilité collective. Non contente d’esseuler l’individu, la résilience lui enjoint de porter de beaux habits et de faire bonne figure.

Comme le rappelle Alexandra Mignien dans son formidable court-métrage « Ce qui ne nous tue pas », la résilience (en psychologie) implique l’idée d’avoir une réaction « socialement acceptable ». C’est bien là le problème, « parce que dans la plupart des cas ce qui ne nous a pas tué au départ finit quand même par nous tuer, mais en plus lentement, mais si tu arrives à t’en sortir et qu’en plus de ça tu arrives à le faire sans faire chier trop de monde avec tes problèmes alors tu obtiens le badge de la résilience! "

Lien au court-métrage :⤵️
https://youtu.be/jRJgAI3tvg0

🟥🟧🟨🟩🟦🟪🟫⬛

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

😟« Y a pire comme maladie ! » en parlant de la bipolarité

🤔Réponse à un commentaire sur la page Facebook Bipolaire On Air qui m'a fait sursauter ! « Y a pire comme maladie ! » en parlant de la bipolarité. Ma réaction ! Alors là c'est le genre de commentaire que je déteste ! En fait, depuis toute petite, à propos de tout, dans ma famille on disait, oh arrête de te plaindre ! Y a pire « en Afrique » ou ailleurs... C'était systématique ! Y avait toujours pire ! Du coup j'ai toujours minimisé mes symptômes et je n'ai pas consulté. À l'âge de 40 ans, énorme descente suite au deuil de mon père, hospitalisation, etc ... Donc NON ne dites jamais ça à quelqu'un qui souffre d'une maladie psychique ! La bipolarité est source de grandes souffrances tout comme la dépression, la schizophrénie, ou d'autres troubles psychiques. Les personnes qui « survivent » sont courageuses ! Je fais d'énormes efforts pour rester stable tout comme les patients qui suivent cette page ! Le matin quand je me lève, je suis cassée par le

🌼 Parcours de vie et maladie mentale

Issue d'une famille de paysans dans le Bordelais aux origines incertaines du côté paternel, j'entrai au CP à l'âge de 4 ans dans la petite école de mon village et appris à lire et à écrire en un mois. À l'âge de 8 ans, je découvris avec stupéfaction en fouillant dans un vieux tiroir que mon père était en réalité mon père adoptif et que mon vrai père était un gitan de passage avec lequel ma mère avait passé la nuit à la fête foraine du village un soir d'été et qui avait disparu au petit jour avec les forains ! Le mystère de ma naissance restera irrésolu jusqu'à ce jour ! Jusqu'à mon entrée en sixième à l'âge de 10 ans, mon père adoptif m'offrit un livre par semaine, bibliothèque rose, puis rapidement verte. En sixième, j'appris l'anglais et le latin, langue morte que j'abandonnai l'année suivante par manque d'intérêt. En cinquième, je passai un test d'orientation qui détermina des capacités certaines en logique. Pourtant, m

🫂Tu vis avec une personne concernée par la bipolarité...

Quelques conseils pour aider ton proche vivant avec un trouble bipolaire et pour t'aider à vivre avec ! La maladie mentale n’affecte pas seulement les personnes qui vivent avec. Elle peut également bouleverser les membres de leur entourage, dont toi.  Si tu vis avec une personne souffrant de bipolarité, tu peux ressentir différentes émotions, par exemple de l’anxiété, de la colère, de la honte, de la tristesse. Tu peux aussi te sentir démuni-e face à la situation. Chaque personne réagit différemment. Par exemple : - certains parents peuvent vivre de la culpabilité face à la maladie de leur enfant; - les membres de la famille peuvent se demander si la maladie est héréditaire; - les membres de l’entourage peuvent s’inquiéter et se questionner sur les nouvelles responsabilités qu’ils auront à assumer. Ces réactions sont tout à fait normales. Cependant, si tu vis de la détresse, n’attend pas d’être en situation de crise pour agir. Informe-toi dès maintenant sur ce que tu peux fa