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🤕Santé mentale et santé physique : quand les soucis se cumulent... (Partie 2) De l'importance d'un DMP

🌞 Jeudi 17 juin 2021, 30°C à 13h !

Voilà, hier j'ai vu la jeune remplaçante de mon cardiologue qui m'a rassurée par rapport à mes soucis de cœur et à mon malaise cardiaque mercredi dernier.

Elle m'a dit que je n'avais pas fait d'épisode de tachycardie de Bouveret depuis janvier dernier alors deux en six mois, ce n'est pas dramatique. Elle ne préconise donc pas l'ablation, une intervention chirurgicale non sans risques. Super !

Ensuite, concernant le traitement de fond, elle préfère conserver le vérapamil 120 mg qu'elle m'avait prescrit en début d'année qui va réguler la fréquence cardiaque tous les jours pendant 2 mois et en cas de gros stress, je peux prendre deux comprimés par jour. Le sectral 200 mg proposé par son confrère, mon cardiologue habituel, a des effets secondaires comme la dépression et la fatigue, ce qui dans mon cas, vivant avec un trouble bipolaire, déstabiliserait mon humeur.

Elle a rédigé un courrier à mon médecin traitant et à ma psychiatre suggérant de diminuer le dosage de quétiapine connu pour favoriser les accès de tachycardie. La quétiapine est un antipsychotique de 2e génération prescrit par ma psychiatre pour stabiliser mes troubles bipolaires. Le dosage avait été augmenté à 600 mg à la clinique psychiatrique où j'avais séjourné en août 2020. Hier, j'ai demandé à ma psychiatre de baisser le dosage. Elle l'avait diminué à 550 mg en janvier à ma demande à cause de la fatigue et hier on s'est mis d'accord pour baisser à 500 mg par jour. Elle était contre mais devant mon insistance, elle a accepté. Elle a tenu à me rappeler que si on revenait quelques mois en arrière, il y a un an plus précisément, je me refusais à prendre le traitement et avait baissé la dose à 300 mg sans le lui dire et j'étais en épisode maniaque grave !

La quétiapine est un neuroleptique dit « atypique ». Certains de ses effets indésirables sont moins marqués que ceux des neuroleptiques classiques. Il a des propriétés antipsychotiques et agit également comme régulateur de l'humeur (thymorégulateur) et antidépresseur.

Il est utilisé dans le traitement de certains troubles psychiques : schizophrénie, troubles bipolaires.

Il est également utilisé dans le traitement des états dépressifs en complément d'un traitement antidépresseur.

Bref, en tout cas, je ne sais pas si c'est significatif, mais depuis la baisse à 500 mg de quétiapine, ma fréquence cardiaque a sacrément diminué ; celle-ci était de seulement 83 bpm chez la cardiologue. Elle s'est montrée vraiment rassurante. Elle m'a fait un ECG, et m'a pesée : j'ai perdu environ 7 kgs en 2 semaines ! Je suppose que les événements stressants de ces derniers jours y sont pour quelque chose mais c'est bien pour mon cœur... Mon IMC est correct par rapport à mon âge, 62 ans, et à ma taille 1,68, sans compter la prise d'antipsychotiques qui influe sur le poids.

Bilan positif ! Reste à savoir ce que ma psychiatre va dire de tout ça... Elle était contre le changement de molécule. J'avais mentionné le lithium mais elle n'a pas confiance en moi pour le prendre à l'heure précise et m'a dit que les effets secondaires sur les fonctions rénales sont fréquentes. Lorsqu'on change de molécule, l'organisme et les humeurs sont déstabilisés. Ça prend du temps et le risque de décompensation est élevé. Mais je vais tout de même insister pour changer et faire le switch sous surveillance médicale à la Clinique psychiatrique où je dois être admise dans les prochains jours !

22 juin

Ma psychiatre m'a expliqué que ma santé mentale passe en premier et par conséquent la prise de quétiapine. Les épisodes de tachycardie aiguë sont désagréables mais pas mortels alors que mes épisodes maniaques ou dépressifs mettent ma vie en danger. Elle a ajouté que c'est mieux d'être stable au niveau de l'humeur lorsque les circonstances de la vie stressantes peuvent faire basculer d'un côté ou de l'autre. Et elle a terminé en me demandant si le cardiologue était au courant de ce que j'avais vécu, de mes crises, de mes décompensations cauchemardesques, de mes mises en danger, de mes hospitalisations.

Je fais confiance à ma psychiatre. Je prends 500 mg de quétiapine tous les soirs pour rester stable. Et je suis heureuse que les bêtabloquants marchent et ralentissent ma fréquence cardiaque. Les circonstances des quatre dernières semaines ont été exceptionnelles. J'essaie de relativiser. J'ai tenu le choc malgré tout. J'ai écrit aux Impôts en recommandé. J'ai contacté un avocat pour voir si j'avais des voies de recours juridique contre l'UDAF. Je règle chaque problème l'un après l'autre. 

Pour décompresser en attendant mon admission en clinique, je me suis déconnectée de Facebook. Je passe plus de temps à lire des livres. Je fais des activités culturelles, concerts, conférences. Je me promène dans les jolis parcs de ma ville. Je continue mes séances de peinture chaque vendredi au CMP. Je passe du temps avec ma fille et mon petit-fils !

Je continue mon implication en santé mentale. En ce moment, je travaille dans un groupe pour l'ouverture du sport sur ordonnance aux personnes vivant avec un trouble psychique. Et je travaille également sur un gros projet en santé mentale dans ma ville depuis un an. Ce projet est en train de se concrétiser. Je vous en parlerai bientôt.

Voilà, je reste confiante même si ces derniers temps, j'avais perdu espoir d'arriver à jongler entre ma santé mentale et ma santé physique !

Auteur : Bipolaire On Air

#troublesbipolaires #bipolarité #bipolaire #santémentale #maladiedebouveret #cardiologie #psychiatrie

J'ai souhaité vous partager toute cette histoire pour vous montrer combien il est difficile de conjuguer santé mentale et santé physique. Chaque spécialiste défend son pré carré ! C'est seulement à ma demande que les informations circulent. D'où l'intérêt d'un Dossier Médical Partagé numérique (DMP) !


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Le Dossier Médical Partagé (#DMP) est un carnet de santé numérique qui conserve et sécurise vos informations de santé : traitements, résultats d’examens, allergies… Il vous permet de les partager avec les professionnels de santé de votre choix, qui en ont besoin pour vous soigner.

LE DMP, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Gratuit, confidentiel et sécurisé, le Dossier Médical Partagé conserve précieusement vos informations de santé en ligne. Il vous permet de les partager avec votre médecin traitant et tous les professionnels de santé qui vous prennent en charge, même à l’hôpital. Le DMP est le seul service qui vous permet de retrouver dans un même endroit :

🔴Votre historique de soins des 12 derniers mois automatiquement alimenté par l'Assurance Maladie

🟠Vos antécédents médicaux (pathologie, allergies...)

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🟣Vos directives anticipées pour votre fin de vie

En cas d’urgence, le DMP peut améliorer l’efficacité de votre prise en charge
En cas d’urgence, un professionnel de santé doit agir vite. L’accès à votre Dossier Médical Partagé peut s’avérer particulièrement utile :

Lors d’un appel au Samu Centre 15 vous concernant, le médecin régulateur pourra alors accéder à votre Dossier Médical Partagé;

Si votre état présente un risque immédiat pour votre santé : un professionnel de santé pourra accéder à votre Dossier Médical Partagé.

Tous ces accès en urgence sont tracés dans votre Dossier Médical Partagé.

Un dossier confidentiel, sécurisé et à votre main

L’accès à votre Dossier Médical Partagé est hautement sécurisé. A part vous, seuls les professionnels de santé autorisés (votre médecin traitant, infirmier, pharmacien…) peuvent le consulter :

🔴Vous pouvez ajouter ou masquer un document. Seul votre médecin traitant peut accéder à l’ensemble des informations contenues dans votre DMP.

🟠Vous pouvez gérer les accès à votre DMP (bloquer un professionnel de santé, supprimer une autorisation).

🟡Vous êtes libre de demander à tout moment la fermeture de votre DMP.
Le DMP n’est pas obligatoire et n’a aucun impact sur vos remboursements

❗À partir du 1er juillet 2021, il ne sera plus possible de créer de nouveaux DMP sur le site dmp.fr, ni auprès des professionnels de santé, ni à l'accueil des caisses d'assurance maladie. Les DMP créés avant cette date ne seront pas supprimés et il sera toujours possible pour les patients et les professionnels de santé de les consulter, ainsi que d'y ajouter des informations.

Cette interruption des créations de DMP est nécessaire pour préparer l'arrivée du nouveau service Mon espace santé qui sera proposé à tous en début d'année 2022. Mon espace santé est le nouveau service sécurisé qui permettra à chacun d'être acteur de sa santé au quotidien. Il donnera accès au DMP ainsi qu'à une messagerie sécurisée, mais aussi à un agenda de santé, et à un catalogue d'applications référencées par l'État. Tous les usagers qui disposaient déjà d'un DMP avant le 1er juillet 2021 retrouveront automatiquement leurs données à l'activation de Mon espace santé.

https://www.dmp.fr/patient/je-decouvre



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