Accéder au contenu principal

🧏Troubles bipolaires : prendre sa santé à bras-le-corps !

Ce début d'hiver est étrange avec des températures printanières alors profitez bien de cette douceur même s'il pleut ! 

Vivre avec un trouble bipolaire complique un peu la vie. Les hauts et les bas sont fatigants. Même lorsqu'on est stabilisé-e, l'humeur fluctue au rythme des soucis de la vie. Les médicaments régulent l'humeur mais les effets secondaires sont gênants. Par exemple, l'effet sédatif des antipsychotiques provoque une baisse de l'énergie et c'est difficile de se lever le matin et être actif au cours de la journée. L'hiver nous affecte car il y a moins de lumière, les journées sont courtes et plus fraîches sauf cet hiver...

Néanmoins, si l'on n'a plus d'activité professionnelle, on peut faire avec tout cela et trouver un rythme adapté. La marche est une activité gratuite et essentielle. Un grand bol d'air aère l'esprit et fait du bien à la circulation sanguine.

Si vous exercez une activité professionnelle, essayez de négocier des horaires adaptés grâce à la RQTH. Profitez de vos périodes libres pour vous promener.

Si vous êtes hospitalisé-e, sortez dans la cour ou le parc pour changer d'air.

Si vous sentez que la dépression pointe à l'horizon, n'attendez pas d'être au fond du trou pour appeler à l'aide. Parlez avec votre psychiatre pour voir les possibilités.

Si vous n'avez pas de psychiatre, pensez aux bienfaits d'une psychothérapie sur le long terme.

Si vous avez un trop plein d'énergie, monitorez votre sommeil. Si vous ne dormez plus et que vous multipliez les activités sans résultats réels, il se peut qu'un virage maniaque s'annonce. Parlez avec votre thérapeute.

Vous êtes acteur de votre santé physique et mentale. Comment vous expliquer ? Prenez le cas de maux de dents: vous souffrez, vous prenez du paracétamol et rdv chez le dentiste qui vous soignera. La différence est que la souffrance est ponctuelle. Peut-être faut-il alors prendre le cas de maladies physiques chroniques : maladies cardiovasculaires, diabète, insuffisance rénale chronique, hépatites, cancers, maladies respiratoires, sclérose en plaques, maladies de l’appareil digestif, VIH…  Entraînant des problèmes de santé et des incapacités nécessitant une prise en charge continue pendant une période de plusieurs années, ce sont donc des maladies de longue durée, évolutives, souvent partiellement invalidantes et susceptibles de complications.

Il ne vous viendrait pas à l'idée de refuser l'aide d'un médecin et des médicaments. Eh bien, c'est pareil avec les troubles bipolaires ou autre trouble psychique. On consulte un-e psychiatre qui nous aide à vivre plus sereinement, avec lequel on parle de nos traumatismes, de notre quotidien, des effets secondaires des médicaments ; on discute d'alternatives, de modifications des dosages tout comme pour les maladies précitées.

Lorsqu'on prend sa santé mentale à bras-le-corps, on en fait sa priorité absolue. On s'informe, on informe les proches de la meilleure manière de nous aider et de nous soutenir. On n'hésite pas à se faire hospitaliser avant d'être contraint-e en période de décompensation (crise). Les médecins sont nos alliés, pas nos ennemis. Vous pouvez aussi parler avec votre généraliste qui saura vous orienter.

Pour ce qui relève de l'administratif, du social, l'aide peut venir des CMP ou associations.

Vous pouvez suivre des cours de psychoéducation. Renseignez-vous auprès de votre hôpital.

Ensuite, il existe des groupes de parole organisés par l'Unafam pour parler librement et échanger sur les troubles bipolaires avec des gens qui vivent avec des problématiques similaires aux vôtres.

Bref, j'ai un peu dévié. Désolée. J'en reviens aux bienfaits de la marche. Essayez de marcher tous les jours. Lorsqu'on marche, on respire et on cogite mais ce n'est pas forcément de la rumination, plutôt des idées qui viennent à l'esprit et qui passent comme les nuages. Cela permet aussi de faire un break des écrans.

C'est bon pour la santé comme dit la chanson !

Prenez soin de vous !

Une grosse pensée à tous ceux et celles qui sont actuellement hospitalisés ❤️❤️

Bipolaire On Air

#troublesbipolaires #bipolarité #bipolaire #santementale

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

😟« Y a pire comme maladie ! » en parlant de la bipolarité

🤔Réponse à un commentaire sur la page Facebook Bipolaire On Air qui m'a fait sursauter ! « Y a pire comme maladie ! » en parlant de la bipolarité. Ma réaction ! Alors là c'est le genre de commentaire que je déteste ! En fait, depuis toute petite, à propos de tout, dans ma famille on disait, oh arrête de te plaindre ! Y a pire « en Afrique » ou ailleurs... C'était systématique ! Y avait toujours pire ! Du coup j'ai toujours minimisé mes symptômes et je n'ai pas consulté. À l'âge de 40 ans, énorme descente suite au deuil de mon père, hospitalisation, etc ... Donc NON ne dites jamais ça à quelqu'un qui souffre d'une maladie psychique ! La bipolarité est source de grandes souffrances tout comme la dépression, la schizophrénie, ou d'autres troubles psychiques. Les personnes qui « survivent » sont courageuses ! Je fais d'énormes efforts pour rester stable tout comme les patients qui suivent cette page ! Le matin quand je me lève, je suis cassée par le

🌼 Parcours de vie et maladie mentale

Issue d'une famille de paysans dans le Bordelais aux origines incertaines du côté paternel, j'entrai au CP à l'âge de 4 ans dans la petite école de mon village et appris à lire et à écrire en un mois. À l'âge de 8 ans, je découvris avec stupéfaction en fouillant dans un vieux tiroir que mon père était en réalité mon père adoptif et que mon vrai père était un gitan de passage avec lequel ma mère avait passé la nuit à la fête foraine du village un soir d'été et qui avait disparu au petit jour avec les forains ! Le mystère de ma naissance restera irrésolu jusqu'à ce jour ! Jusqu'à mon entrée en sixième à l'âge de 10 ans, mon père adoptif m'offrit un livre par semaine, bibliothèque rose, puis rapidement verte. En sixième, j'appris l'anglais et le latin, langue morte que j'abandonnai l'année suivante par manque d'intérêt. En cinquième, je passai un test d'orientation qui détermina des capacités certaines en logique. Pourtant, m

🫂Tu vis avec une personne concernée par la bipolarité...

Quelques conseils pour aider ton proche vivant avec un trouble bipolaire et pour t'aider à vivre avec ! La maladie mentale n’affecte pas seulement les personnes qui vivent avec. Elle peut également bouleverser les membres de leur entourage, dont toi.  Si tu vis avec une personne souffrant de bipolarité, tu peux ressentir différentes émotions, par exemple de l’anxiété, de la colère, de la honte, de la tristesse. Tu peux aussi te sentir démuni-e face à la situation. Chaque personne réagit différemment. Par exemple : - certains parents peuvent vivre de la culpabilité face à la maladie de leur enfant; - les membres de la famille peuvent se demander si la maladie est héréditaire; - les membres de l’entourage peuvent s’inquiéter et se questionner sur les nouvelles responsabilités qu’ils auront à assumer. Ces réactions sont tout à fait normales. Cependant, si tu vis de la détresse, n’attend pas d’être en situation de crise pour agir. Informe-toi dès maintenant sur ce que tu peux fa