🏥Graves dysfonctionnements en psychiatrie : entre peur et remise en cause des politiques publiques en psychiatrie
📈Vu le battage médiatique des récents faits divers concernant des patients psychiatriques en vadrouille, les gens vivent dans l'angoisse. Je les comprends bien sûr mais cette angoisse est entretenue par les journaux télévisés et la Presse qui ramènent les faits à des personnages effrayants des films comme le Silence des agneaux entre autres... Une fugue n'est pas une évasion. Les évasions sont réservées à des lieux d'enfermement.
Il y a peu d'UMD et donc la question de la sécurisation de certaines unités psychiatriques s'est toujours posée. Gardons-nous bien de rejeter la faute sur les soignants. Un « dysfonctionnement » est une anomalie de fonctionnement (d’un organe, d’une structure administrative, sociale, etc.). Peut-être devons-nous nous poser la question du rôle des personnels soignants. On ne peut attendre d'eux de se conduire en policiers et gardiens de prison. Il y a l'obligation de soins avant tout. Et puis il faut dire que les doléances des soignants concernant le manque de personnel ne date pas d'hier... La psychiatrie va mal! De plus avec la pandémie, les soignants sont soumis à rude épreuve depuis maintenant deux ans!
Les gouvernements successifs n'ont pas adressé les questions soulevées par les psychiatres et les infirmiers-ères et surtout n'ont pas pris les mesures nécessaires pour assurer le bon fonctionnement des hôpitaux psychiatriques et pire ont encouragé à gérer les hôpitaux comme des entreprises pour faire du chiffre, du rendement investissements/résultats... Mais on sait bien que si l'on gomme l'aspect humain des relations soignants/patients et que si les soignants passent plus de temps à remplir leur tableau Excel, on s'expose à de graves dysfonctionnements...
Il y a aussi la question des relations entre des acteurs de la santé et ceux du judiciaire. Bref, de nombreux facteurs entrent en ligne de compte. Malheureusement, la série de graves incidents récents, relayés largement par tous les médias, au lieu de mettre en lumière la nécessité d'améliorations, ne fait que renforcer le sentiment d'insécurité des français et les déclarations pour un renforcement de la politique d'enfermement de la part de certains candidats à l'élection présidentielle prochaine... Ne versons pas dans cette pente inquiétante. Interpellons plutôt nos candidats au sujet des actions en faveur de la santé mentale et du sauvetage de la Psychiatrie en France !
Auteur : Bipolaire On Air
#psychiatrie
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Article de BFMTV
La question de la sécurité de ce type d'établissement où sont parfois internés des individus considérés comme dangereux se pose. Comment trois hommes ont-ils pu s'échapper de leur unité psychiatrique en l'espace de dix jours dans la région de Toulouse?
"Les hôpitaux ne sont pas des prisons", rappelle d'abord auprès de BFMTV Antoine Pelissolo, psychiatre et chef de service au CHU Henri-Mondor de Créteil.
Concernant les systèmes de sécurité mis en place dans ces établissements, le médecin indique qu'il varie selon le type de patients et leur dangerosité supposée. "Dans certains cas, on a des unités très sécurisées et puis d'autres qui sont fermées, mais qui ne correspondent pas à des prisons. Les personnels sont uniquement des soignants et pas des policiers", précise-t-il.
Des équipes réduites avec la pandémie
"Les hôpitaux psychiatriques sont souvent renforcés en terme de sécurité, mais le plus souvent n'ont pas de dispositif imparable et donc ça repose beaucoup sur une surveillance par les soignants eux-mêmes. Il se peut qu'il y ait des moments d'inattention probablement", explique le psychiatre...
https://www.bfmtv.com/police-justice/evasions-en-serie-d-unites-psychiatriques-a-toulouse-comment-sont-surveilles-les-patients_AV-202201280161.html
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