Accéder au contenu principal

🚬Bipolarité: arrêt du tabac

 🚬❌🚬Voilà ça fait un an que j'ai arrêté de fumer grâce au #MoisSansTabac

J'ai commencé à l'âge de 11 ans en sixième au collège ! À la maison, je fumais à table avec mon père des gitanes papier maïs ! Berk ! Mon père est mort d'un cancer aux poumons. Grosse tumeur rien à faire...
J'ai fumé quasiment toute ma vie à quelques exceptions près lors de mes deux grossesses et durant la petite enfance de mes filles.
Toutes les excuses étaient bonnes pour continuer :
- j'aime fumer
- j'ai travaillé dur, besoin d'une cigarette
- je suis en soirée, c'est sympa
- je suis déprimée, marre de la vie, pourquoi arrêter
- petite pause détente avec les collègues
- la radio montre rien à mes poumons
- à l'hôpital psy, on se fait chier alors on fume

Bref, vous m'avez compris, je pourrais continuer d'énumérer d'autres raisons juste pour dire qu'on justifie toujours le fait de ne pas vouloir arrêter. Et puis on se dit que ça sert à rien puisqu'on va recommencer...

Donc 1er novembre 2021, je vois ce truc sur Facebook, #MoisSansTabac et je me dis Tiens je vais fumer le paquet aujourd'hui et je m'arrête demain pour un jour ! Le lendemain, j'appelle Tabac info service et je m'inscris au programme ! On fait le bilan de mes années d'addiction, on parle de ma bipolarité, de la souffrance, des séjours en HP, de l'anxiété, de la cigarette qui semble faire du bien ; on parle de ma santé physique pas top avec des épisodes de tachycardie extrême, et d'autres soucis ; on parle de mes arrêts et de la reprise ; on aborde la question de ma motivation pas très importante, de mes doutes, des solutions et on fixe un rdv le lendemain pour être rappelée par un tabacologue.

En attendant, je vais chez mon médecin traitant pour une ordonnance de patchs nicotiniques. Le dosage est trop fort, je vomis. Je prend rdv à l'hôpital civil à Strasbourg avec une psychologue tabacologue. On discute pendant une heure. Elle avait accompagné ma fille aînée qui fumait trois paquets par jour alors je savais que je pouvais lui faire confiance ! On a convenu d'un certain dosage nicotinique et ça allait mieux. J'ai réussi à tenir un mois grâce à ce suivi.

Il est vrai qu'au bout d'un mois, on est motivé pour continuer. C'est compliqué car même si la dépendance physique s'est calmée, l'envie psychique est toujours là ! Je sortais moins pour éviter les soirées avec les amis fumeurs. Je prenais des kilos car je n'avais plus de coupe-faim et l'envie de sucré avait remplacé la cigarette. J'ai donc décidé d'acheter une cigarette électronique mais avec un liquide zéro nicotine. C'était pas mal ! Sensation agréable d'inhaler ! Mais je toussais alors je fumais de moins en moins. Je continuais de voir la psychologue et on discutait de mes difficultés. Ça me faisait du bien d'en parler. Par ailleurs, j'avais téléchargé l'application Tabac info service et je recevais des astuces et des encouragements.

À Noël, je me suis dit que ça allait être chiant de ne pas fêter et fumer, mais en fait j'étais fière de moi d'avoir tenu deux mois et ma fille Millie était aussi fière de moi ! À la période sénior de ma vie, j'aurais pu me dire que de toute manière, mes poumons étaient flingués et que ça servait à rien... Mais en mon for intérieur, je sentais que j'avais besoin de décrocher, de vaincre cette putain d'addiction qui avait tué mon père ! J'avais décroché de l'alcool en août 2020 en clinique psychiatrique privée ce qui avait représenté un vrai défi. J'étais forte et j'allais réussir !

En novembre 2021, coïncidence, le sport sur ordonnance est ouvert aux troubles psychiatriques stabilisés à Strasbourg ! On me propose de faire de l'aquagym ! C'est absolument génial ! Mon corps revit ! Je retrouve de bonnes sensations ! Le sport, c'est un médicament contre la déprime et l'anxiété ! Effectivement, ça m'a aidée à tenir dans la durée. Petit à petit, je pensais de moins en moins à la clope. Je recommençais à sortir en soirée et je regardais les amis se faire des roulées sans envie. Je me disais que leurs poumons étaient des cendriers bien goudronnés ! Une amie avait arrêté presqu'en même temps que moi grâce à l'hypnose et elle aussi tient le coup !

Tout ça pour vous dire que c'est possible d'arrêter le tabac mais il faut absolument un filet de sécurité ! Contactez Tabac info service ! Inscrivez-vous au programme ! Arrêtez un jour, arrêtez pour toujours !
Auteure : Bipolaire On Air

🙂🙂🙂

Le 3989
En appelant ce numéro, vous pourrez poser toutes vos questions, faire part de vos difficultés et prendre rendez-vous avec un tabacologue. Ensemble vous construisez votre programme d’arrêt du tabac et vous profitez d’un suivi personnalisé pendant plusieurs semaines. La ligne est ouverte de 8h à 20h, du lundi au samedi, et c’est entièrement gratuit (seul le 1er appel est facturé au prix d’un appel normal). C’est démontré : le 39 89 est une aide efficace dans l’arrêt du tabac !

87%
des personnes interrogées disent que le 39 89 les a aidées dans leur arrêt.

L’application
Pour un soutien toujours à portée de main, pensez à télécharger l’application Tabac info service. Vous y trouvez des informations pour bien choisir votre méthode d’arrêt, des conseils pour vous aider à tenir bon en cas d’envie de fumer ou de rechute, vous suivez vos progrès au jour le jour, et vous pouvez personnaliser l’appli en fonction de vos habitudes, vos motivations ou vos inquiétudes : voilà de quoi vous motiver !

La page Facebook et les groupes régionaux
Vous avez besoin de vous sentir entouré, encouragé pendant votre arrêt ? De partager ce moment difficile avec des personnes qui vous comprennent ? Likez la page Facebook Tabac info service, ou rejoignez les groupes #MoisSansTabac de votre région.

Les groupes régionaux Facebook Tabac info service vous permettent de vous exprimer librement et de vous enrichir des expériences des autres. Vous y trouvez du soutien, de l’inspiration et du courage. Ce sont aussi plein d’astuces et d’idées quotidiennes pour tenir bon pendant votre arrêt. Alors ne lâchez rien et rejoignez-nous !

https://www.tabac-info-service.fr/j-arrete-de-fumer/mes-outils-tabac-info-service

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

😟« Y a pire comme maladie ! » en parlant de la bipolarité

🤔Réponse à un commentaire sur la page Facebook Bipolaire On Air qui m'a fait sursauter ! « Y a pire comme maladie ! » en parlant de la bipolarité. Ma réaction ! Alors là c'est le genre de commentaire que je déteste ! En fait, depuis toute petite, à propos de tout, dans ma famille on disait, oh arrête de te plaindre ! Y a pire « en Afrique » ou ailleurs... C'était systématique ! Y avait toujours pire ! Du coup j'ai toujours minimisé mes symptômes et je n'ai pas consulté. À l'âge de 40 ans, énorme descente suite au deuil de mon père, hospitalisation, etc ... Donc NON ne dites jamais ça à quelqu'un qui souffre d'une maladie psychique ! La bipolarité est source de grandes souffrances tout comme la dépression, la schizophrénie, ou d'autres troubles psychiques. Les personnes qui « survivent » sont courageuses ! Je fais d'énormes efforts pour rester stable tout comme les patients qui suivent cette page ! Le matin quand je me lève, je suis cassée par le

🌼 Parcours de vie et maladie mentale

Issue d'une famille de paysans dans le Bordelais aux origines incertaines du côté paternel, j'entrai au CP à l'âge de 4 ans dans la petite école de mon village et appris à lire et à écrire en un mois. À l'âge de 8 ans, je découvris avec stupéfaction en fouillant dans un vieux tiroir que mon père était en réalité mon père adoptif et que mon vrai père était un gitan de passage avec lequel ma mère avait passé la nuit à la fête foraine du village un soir d'été et qui avait disparu au petit jour avec les forains ! Le mystère de ma naissance restera irrésolu jusqu'à ce jour ! Jusqu'à mon entrée en sixième à l'âge de 10 ans, mon père adoptif m'offrit un livre par semaine, bibliothèque rose, puis rapidement verte. En sixième, j'appris l'anglais et le latin, langue morte que j'abandonnai l'année suivante par manque d'intérêt. En cinquième, je passai un test d'orientation qui détermina des capacités certaines en logique. Pourtant, m

🫂Tu vis avec une personne concernée par la bipolarité...

Quelques conseils pour aider ton proche vivant avec un trouble bipolaire et pour t'aider à vivre avec ! La maladie mentale n’affecte pas seulement les personnes qui vivent avec. Elle peut également bouleverser les membres de leur entourage, dont toi.  Si tu vis avec une personne souffrant de bipolarité, tu peux ressentir différentes émotions, par exemple de l’anxiété, de la colère, de la honte, de la tristesse. Tu peux aussi te sentir démuni-e face à la situation. Chaque personne réagit différemment. Par exemple : - certains parents peuvent vivre de la culpabilité face à la maladie de leur enfant; - les membres de la famille peuvent se demander si la maladie est héréditaire; - les membres de l’entourage peuvent s’inquiéter et se questionner sur les nouvelles responsabilités qu’ils auront à assumer. Ces réactions sont tout à fait normales. Cependant, si tu vis de la détresse, n’attend pas d’être en situation de crise pour agir. Informe-toi dès maintenant sur ce que tu peux fa