🫂 Question du jour d'un abonné :
Comment accepte-t-on le fait d'être bipolaire ?
Bonjour V.
Je pense qu'on accepte difficilement le fait d'être bipolaire, de devoir prendre des médicaments et d'adopter un mode de vie sain !
Pourquoi ?
Parce que c'est contraignant !
Parce que les médicaments causent des effets secondaires parfois insupportables !
Parce qu'on aimait bien certains épisodes maniaques qui nous procuraient une énergie débordante !
Parce qu'on n'a pas vraiment envie de se coucher plus tôt !
Parce qu'on n'a pas forcément envie de faire gaffe à ce qu'on mange !
Parce que faire des activités physiques demande un effort !
Parce que recevoir ce diagnostic de bipolarité implique de se voir autrement...
Mais surtout que les autres, entourage proche ou éloigné nous voit autrement...
Parce que tout d'un coup, on a une étiquette collée au front qui fait peur !
Mais quel soulagement lorsqu'on a mis en place toute une stratégie pour aller mieux à commencer par un dialogue constructif avec son thérapeute !
Et qu'on a trouvé un traitement ou plusieurs qui soulagent les graves décompensations en état maniaque ou en dépression, et qu'on évite des hospitalisations très douloureuses...
Bien sûr qu'on aura toujours plus ou moins des troubles anxieux mais ils sont gérables grâce à la prise ponctuelle d'anxiolytiques et de la thérapie TCC, de la cohérence cardiaque et une activité physique calmante !
La dépression au long cours peut être endiguée elle aussi grâce à des traitements adaptés ainsi que la mise en place de la fameuse stratégie de rétablissement !
Si nécessaire, on envisage un séjour en clinique psychiatrique privée.
Lorsqu'on a une activité professionnelle, on demande une RQTH pour des horaires de travail adaptés et une mise en invalidité si on n'est plus capable de travailler.
Si besoin, on pense à être protégé juridiquement à travers une mesure de curatelle.
On développe des activités créatives. Même si on est loin d'être Van Gogh ou Mozart, on est tous capable de créer ou de danser, de chanter, que sais-je bricoler, faire du théâtre...
Et puis, je terminerai par ça, ce qui est le plus important, c'est le lien social !
Pour rompre l'isolement, on participe à des groupes de parole de l'Unafam, on fréquente un GEM ou un Clubhouse et on se renseigne pour faire du bénévolat dans une association qui nous tient à cœur ❤️
Auteure : Bipolaire On Air
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