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🍉Handicap psychique : difficultés avec la nutrition

Mon interview à paraître dans le Magazine Ombres & Lumière 
 

« J’ai été diagnostiquée tardivement bipolaire de type 1 qui se caractérise par une alternance de phases maniaques et des phases dépressives profondes. Aujourd’hui je suis stabilisée. 


J’ai arrêté l’alcool et le tabac après un séjour psychiatrique mais j’ai pris des kilos en mangeant beaucoup trop d’aliments sucrés pour compenser la cigarette. 

Quand on a une maladie mentale, notre organisme est mis à rude épreuve par les traitements médicamenteux et notre poids fait du yoyo ! 

Les antipsychotiques suppriment l’effet de satiété et impactent le foie. Mon endocrinologue m’a conseillé de consulter une nutritionniste. Elle m’a donné des conseils pour réduire le cholestérol, accélérer le transit intestinal et a insisté sur le fait de manger plus de fruits et de légumes et de limiter les apports en gras et en sucres. 

Et ça c’est très difficile parce qu’on a tendance à se jeter sur les sucres quand on a un trouble psychique. Elle m’a remis des fiches adaptées à mon poids pour apprendre à rééquilibrer les protéines, les féculents et les légumes, et instaurer une routine de trois repas… 

Elle m’a encouragée aussi à continuer le sport. J’ai vu des effets à court terme mais à la longue, j’ai fini par retomber dans les mauvaises habitudes. Quand je vais bien, j’apprécie d’aller chez mon maraîcher pour préparer de bons plats. Mais quand je manque d’énergie, je me contente de conserves. 

Quand on vit seule avec une maladie psychique, c’est compliqué de bien se nourrir. On a vite fait d’oublier les conseils des médecins. Et pourtant je sais que de voir cette nutritionniste une fois par mois par exemple, me serait profitable. » 
A., 64 ans.
 
Ombres & Lumière
90 avenue de Suffren 75738 Paris Cedex 15

#troublesbipolaires #nutrition

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