Réaction des abonnés à une publication sur la page Facebook Bipolaire On Air :
Emmanuel : "J'ai souffert de troubles bipolaires."
Emmanuel a souffert de troubles bipolaires pendant de nombreuses années, avant d'être diagnostiqué à l'âge de 36 ans. Après des années d'errance diagnostique, après avoir frôlé la mort et avoir du recommencer sa vie à plusieurs reprises, il a réussi à surmonter ses troubles, en apprivoisant ses émotions. L’article ci-dessous est en grande partie la retranscription de l’interview vidéo associée.
https://www.santemagazine.fr/videos/sante/emmanuel-jai-souffert-de-troubles-bipolaires-1024458?fbclid=IwAR1YvedSBP9GJdiYtw6dl2yiG7RaUZV5CNMI9XiEU9ocEnQ8n_z6X7o4_4g
Entretien avec Emmanuel Urbu sur Chromosome B
https://youtu.be/kQN8v4f0heQ
❌Commentaire d'une abonnée : "Très heureuse d’avoir arrêté le traitement il y a 3 ans 👍"
Ma réponse :
Oui c'est chouette de pouvoir se le permettre sans rechuter ce qui est rare. Ce serait intéressant de publier votre témoignage sur votre sevrage et votre stabilité depuis 3 ans. Après il faut voir sur le long terme bien évidemment et chaque individu a ses propres comorbidités telles que les maladies cardiovasculaires, le syndrome métabolique, le diabète, les addictions par exemple. Ensuite, nous faisons face aux aléas de la vie tels que les deuils, divorce, problèmes professionnels, chômage, précarité, opérations chirurgicales, fonctions cognitives impactées, handicap physique visible ou invisible, maladies des enfants et troubles mentaux ou psychiques, stress post-traumatique, inceste, etc... Vous voyez ce que je veux dire ! La vie sans béquille médicamenteuse est parfois risquée mais vivre sans meds est appréciable.
Perso, je prends des meds pour l'ablation de la thyroïde, des meds pour le coeur, pour l'anxiété parfois, pour la constipation chronique, et mes antipsychotiques dont les dosages varient selon les périodes... Là , les dosages sont au plus bas.
Au niveau du coeur, j'ai encore fait un Ă©pisode de tachycardie paroxystique de Bouveret mercredi du Ă un Ă©norme stress. Je dois rediscuter d'une intervention chirurgicale lundi avec le cardiologue.
Chacun.e a ses tourments qui s'ajoutent à la bipolarité...
🟢Commentaire d'une autre abonnée : "Je suis assez surprise que ce monsieur ait arrêté tout traitement médicamenteux!"
Ma réponse :
Voici ce que dit Emmanuel Urbu
"Je veux donner de l'espoir. Aujourd'hui, je vais bien. Et ce, depuis plusieurs années. Il y a un après. Alors, je ne dis pas que je ne suis plus malade, je dis que je suis rétabli. Je ne dis pas que je ne rechuterai jamais. En tout cas, moi, j'y crois. Mais il est vrai qu'aujourd'hui, je ne prends plus de traitements.
Cependant, je tiens à le dire et c'est très important pour tous les autres patients : l'objectif n'est pas l'arrêt du traitement. L'objectif, c'est d'aller bien. Je peux vous dire que si dans quelques années, je me sens de plus en plus fragile et qu'il faut reprendre un thymorégulateur, je reprendrai un thymorégulateur. Je ne vais pas mettre ces 4 ans de bonheur après 25 ans de chaos à la poubelle, sous prétexte que je ne veux pas de chimie dans mon corps.
Il y a des militants pour penser à des choses comme ça. Moi, je ne suis pas un militant, je suis militant de mon bien être. C'est aussi simple que ça. L'espoir, c'est quelque chose de très important. Et cet espoir, il est possible qu'avec beaucoup de persévérance."
Ma remarque :
Emmanuel a mis en place tout un protocole de bien-être : psychanalyse, méditation, natation, etc, ce qui lui sert de régulateur de l'humeur !
"Je me suis intéressé à la philosophie, à la religion, à la spiritualité au sens large. Tout ça pour chercher à comprendre ce qui m'arrive. Mais j'avais oublié la moitié du travail.
La moitié du travail, c'est d'arrêter de chercher à comprendre, c'est d'accepter de vivre avec, de lâcher prise.
Et pour ça, on a plein de disciplines qui peuvent nous aider. D'ailleurs, elles sont toutes autour de la respiration. Je nage une fois par semaine, je médite tous les matins…"
🔵🔵🔵
S' apprivoiser - Confessions d’un ex-bipolaire en consultation
Emmanuel Urbu
« Ça fait bizarre de croiser son psychiatre avec un de ses enfants, de parler du mien, de notre voyage à Londres, de sa femme qui rentre de Paris, de l’achat de mon appart. Une discussion somme toute banale entre deux pères de famille. Peut-être pas si banale en fait, tout le monde n’a pas la chance de voyager, ni d’acheter un appartement. Une discussion commune, dirons-nous. Une discussion qui ressemble au mot que je n’aime pas, mais… Et puis merde à la fin, évidemment que je l’aime ! Pire, c’est tout ce que je recherche. Une discussion normale ! Sauf que toi, la normalité, quand tu t’y installes un peu trop, t’en fous le camp aussitôt ! »
Que se passe-t-il dans la tête d’une personne souffrant de troubles bipolaires ? Des pensées par millions, des élucubrations, des fulgurances, des idées noires, des absurdités, des remises en question… Un drôle d’imbroglio entre ego, culpabilité, humour et amour. Tant d’émotions difficilement apprivoisées !
Emmanuel nous ouvre les portes du cabinet de son psychiatre et nous convie à ses consultations. Dans un récit autobiographique, il se livre intégralement, depuis le jour du diagnostic jusqu’au temps du rétablissement. Comment est-il venu à bout de ses troubles bipolaires ? Grâce à la psychiatrie ou malgré elle !
Emmanuel a travaillé dans divers secteurs professionnels au gré des montagnes russes de sa thymie. Il est aujourd'hui auteur (roman, nouvelles, biographies) et patient partenaire, activité à travers laquelle il accompagne d'autres patients en tant que patient rétabli.Il a fait sienne la parole de Goethe : « On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin.»
https://www.enrickb-editions.com/s-apprivoiser-confessions-d-un-ex-bipolairegré elle ?
🟢"Je suis assez surprise que ce monsieur ait arrêté tout traitement médicamenteux"
Commentaire d'une abonnée : "pourquoi ❓"
Réponse d'une autre abonnée : "Parce qu'il est rare de vivre cette maladie sans thymorégulateur et autres médicaments pour traiter mon autre pathologie qui est les crises d'angoisse. C'est grâce à ces traitements que l'on peut être stabilisé
Mon 1er psy qui me soignait pour un état dépressif, pendant 10 ans, trouvant que j'allais mieux, a baissé mon traitement jusqu'à l'arrêter complètement au bout de 6 mois le 28/08/2002, veille de mes 30 ans. Le 28/02/2003, soit 6 mois apres jour pour jour, étant dans un état de désespoir profond, j'ai décidé d'en finir avec la vie. Sauvée in extremis après 4 jour de coma j'ai connu ensuite mon 1er séjour en clinique psy pendant 45 jours.
Ce sont les 1ers témoignages d'arrêt du traitement sur une longue période que je lis depuis 26 ans de combat contre la maladie. Mon médecin généraliste familial a toujours dit que si je me sens mieux c'est en partie grâce aux médicaments. Et je connais trop les effets négatifs d'une erreur dans la prise de mon traitement. Et je ne suis pas la seule autour de moi.
Ceux qui peuvent vivre sans traitement chimique mais avec d'autres thérapies ont bien de la chance."
#bipolarite #troublesbipolaires #troublesdelhumeur #retablissement
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