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😡Harcùlement de rue, agressions sexuelles et viols

Je n'en peux plus de ces mecs qui m'accostent, me draguent, m'insultent quand je dis clairement que ça me met mal à l'aise ! Ces mecs qui me suivent, m'agressent...

Ce soir au Kitsch'n Bar Ă  Strasbourg, on s'est fait "draguer" lourdement avec ma meilleure amie ! Les mecs voyaient qu'on n'avait pas envie de converser mais ils insistaient ! Manque de respect total ! On rĂ©pondait vaguement aux questions du genre "vous ĂȘtes d'ici ?" Etc... Je ne regardais pas dans les yeux, je me retournais frĂ©quemment car on attendait un autre ami qui avait du retard. Je tirais une sale tronche qui n'invitait pas Ă  la discussion. Mais ils ont continuĂ© pendant 10 mns ! Mon amie, agacĂ©e, leur a alors dit qu'ils nous dĂ©rangeaient et on a choisi de quitter la terrasse du bar. On s'est plaint au serveur qui s'en foutait royalement !

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Normalement, le non consentement de l’un est entendu par l’autre, qui cesse et qui n’insiste pas.

– Ă  l’inverse, dans le harcĂšlement, comme dans les violences sexistes et sexuelles, il s’agit de rapports de domination. On impose Ă  l’autre quelque chose, et on l’impose du seul fait qu’on l’a dĂ©sirĂ©. Et on passe outre le non consentement ou l’absence de consentement de l’autre : ne pas rĂ©pondre, Ă©viter le contact, Ă©viter la personne, fuir le regard, s’en aller physiquement
 sont autant de signes prouvant l’absence de consentement explicite.

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Ensuite, dans le tram en rentrant chez elle, mon amie a assistĂ© Ă  une scĂšne oĂč des mecs ont interpellĂ© des jeunes femmes  et quand elles se sont dĂ©fendues, ça a virĂ© Ă  la grosse altercation qui a failli en venir aux mains !

Et c'est comme ça tout le temps ! 

L'autre jour, j'Ă©tais en train de lire tranquillement au Jardin botanique. Il y avait pas mal de monde et aucun banc de libre. Je me suis donc assise sur l'herbe Ă  l'ombre de jasmins. Je lisais lorsque j'ai entendu un homme qui s'exprimait bruyamment au tĂ©lĂ©phone, puis Ă  5 mĂštres de moi, il a commencĂ© Ă  filmer en disant Ă  son interlocuteur : "Regarde, y a des palmiers, on se croirait au bled !" J'ai levĂ© les yeux car je ne voulais pas ĂȘtre sur son film puis je me suis dit que je devais ĂȘtre un peu parano. Ensuite, j'Ă©tais plongĂ©e dans mon livre alors je n'ai plus fait attention Ă  lui. J'ai cru qu'il Ă©tait parti. En fait, je pense qu'il m'observait derriĂšre des arbustes. Soudain, il s'avance vers moi en disant : "Vous pouvez me prendre en photo ?" en esquissant le geste de me tendre son tĂ©lĂ©phone. Je lui ai simplement rĂ©pondu "N O N" tout en me faisant la rĂ©flexion que mon intuition ne m'avait pas trompĂ©e et que c'Ă©tait un homme qui cherchait absolument Ă  m'aborder. Je prĂ©cise que j'Ă©tais habillĂ©e d'un pantalon et d'une chemise longue. VexĂ©, il s'est Ă©loignĂ© puis je l'ai vu de loin demander Ă  un promeneur de le prendre en photo.

Du coup, je me suis dit qu'il Ă©tait temps de partir pour Ă©viter des problĂšmes. J'ai pliĂ© et rangĂ© mes affaires dans mon sac et je suis partie en vitesse en prenant une allĂ©e avec du monde. Je savais qu'il allait me suivre. Pas loupĂ© ! C'est ce qu'il a fait ! ArrivĂ©e Ă  la sortie, je me suis retournĂ©e pour voir s'il Ă©tait derriĂšre moi et j'ai dĂ©cidĂ© d'interpeller un agent de la sĂ©curitĂ©. L'homme m'a dĂ©passĂ©e en disant : "Pfff, c'est toujours les plus moches qui disent NON !" Et lĂ  j'ai dit Ă  l'agent : "Vous voyez cet homme en short? Il m'a importunĂ©e depuis une demi-heure alors que j'Ă©tais tranquillement en train de lire et de me reposer !" Sur ce, l'agent me dit "N'ayez crainte, je vais vous accompagner. Vous ĂȘtes en voiture ? Ok, venez !" Et lĂ , l'homme qui m'attendait sur le chemin menant Ă  la rue, probablement pour me suivre, se trouve surpris de me voir avec l'agent de la sĂ©curitĂ© qui lui dit "Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que vous voulez Ă  cette dame ? —J'ai 64 ans alors c'Ă©tait vraiment surprenant ! — L'homme dit avec un fort accent Ă©tranger "Mais j'ai rien fait moi !" Puis il essaie de m'approcher. Je prends peur et l'agent se met en travers pour me protĂ©ger. L'homme me crie "Qu'est-ce que t'as dit toi ? J'ai rien fait !" Et dit Ă  l'agent "Je suis mariĂ©, j'ai des enfants ! C'est quoi ça ? Viens avec moi, laisse-la partir ! On va s'expliquer" L'agent lui rĂ©torque que j'ai peur et qu'il ne doit pas m'approcher. L'homme part alors dans l'autre sens et l'agent m'accompagne jusqu'Ă  mon vĂ©hicule. Il me dit qu'il y a souvent des hommes comme ça qui embĂȘtent les femmes... 

Je suis partie avec le coeur qui battait Ă  mille Ă  l'heure ! Vous ĂȘtes sĂ»rement en train de penser en lisant ces quelques lignes que ce n'Ă©tait rien de grave ! DĂ©trompez-vous ! Les violences commencent toujours comme ça ! J'en connais malheureusement un rayon sur le sujet !

Car il faut dire que ce n'est pas la premiĂšre fois qu'un homme "m'embĂȘte"!

J'ai Ă©tĂ© violĂ©e deux fois, premiĂšre fois Ă  l'Ăąge de 20 ans puis en 2012 lors d'un voyage Ă  l'Ă©tranger. Le premier viol a Ă©tĂ© commis par le cousin de mon premier petit ami et je ne m'Ă©tais pas mĂ©fiĂ©e. Je me souviens que j'Ă©tais en Ă©tat de sidĂ©ration et je n'ai que trĂšs peu de souvenirs de la violence des faits. Ça s'appelle l'amnĂ©sie traumatique. Mon ami m'a obligĂ©e Ă  me taire et ne surtout pas porter plainte!

Le deuxiĂšme viol a eu lieu un soir Ă  l'Ă©tranger dans un bar. Un homme m'a proposĂ© de boire un verre. Il est allĂ© chercher une vodka au bar et a versĂ© dans mon verre une drogue qu'on appelle la drogue du violeur — Le GHB est un dĂ©presseur du systĂšme nerveux Ă  effet sĂ©datif — si bien que j'Ă©tais dans un Ă©tat second. Il m'a emmenĂ©e dans un hĂŽtel miteux, a pris mon argent pour payer puis m'a violĂ©e. J'avais l'impression de contempler la scĂšne de l'extĂ©rieur comme si ce n'Ă©tait pas moi ! J'Ă©tais comme "dissociĂ©e" des faits ! C'Ă©tait extrĂȘmement violent lĂ  encore mais je n'ai pas portĂ© plainte me sentant coupable d'ĂȘtre sortie seule...

J'ai subi plusieurs agressions sexuelles dans ma vie que je n'ai pas forcĂ©ment envie de dĂ©tailler mais en voici tout de mĂȘme trois hormis les viols que je peux relater :

1. À l'Ăąge de 28 ans, je travaillais Ă  Londres pour Eurotunnel. J'avais Ă©tĂ© engagĂ©e pour ĂȘtre l'assistante du Directeur du Marketing. Celui-ci Ă©tait un homme exigeant qui me demandait souvent des "services" du genre : "Va m'acheter des cigares!" Un soir, il m'avait demandĂ© de finir un compte rendu de rĂ©union urgent, il n'y avait plus personne au bureau, je me suis retrouvĂ©e dans l'ascenseur avec lui. Il a essayĂ© de m'embrasser en me plaquant contre la paroi et en me touchant la poitrine. J'ai rĂ©ussi Ă  me dĂ©gager je ne sais comment et me suis enfuie. Le lendemain, je me suis plainte Ă  son supĂ©rieur hiĂ©rarchique et Ă  la DRH. On m'a dit qu'il Ă©tait connu pour des faits de harcĂšlement sexuel au travail et qu'on pouvait me muter dans un autre service ou bien ils comprendraient si je dĂ©missionnais, alternative que je choisis immĂ©diatement...

2. Lorsque je suis arrivĂ©e Ă  Strasbourg, j'ai subi une agression au cutter sous la gorge. Un type m'avait suivie jusque chez moi en sortant du cinĂ©ma. Il m'a poussĂ©e dans mon hall d'immeuble, m'a mis un cutter sous la gorge, il s'est masturbĂ©, a Ă©jaculĂ© sur moi puis a pris ma carte visa, la lumiĂšre s'est Ă©teinte, et il s'est enfui ! Aucun son n'est sortie de ma bouche pour alerter et appeler Ă  l'aide ! LĂ  encore, j'Ă©tais en Ă©tat de sidĂ©ration. La peur intense avait figĂ© mon cerveau. (*Voir plus bas pour les explications sur la sidĂ©ration et l'amnĂ©sie traumatique.) Il arrive malheureusement souvent que, puisque la victime ne s’est pas dĂ©battue, elle soit considĂ©rĂ©e comme consentante au moment des faits. C’est-Ă -dire qu’on suppose que puisque qu’elle n’a pas manifestĂ© une opposition importante, c’est qu’elle le voulait bien.

J'ai portĂ© plainte. Les policiers m'ont bien sĂ»r questionnĂ©e sur mes vĂȘtements. Que portiez-vous ? Ah un pantalon et un manteau ? Ah mais que faisiez-vous seule le soir dans la rue ? Ah vous rentriez chez vous aprĂšs le cinĂ©ma ? Ah mais vous auriez dĂ» prendre un taxi ! Bref, les policiers n'ont jamais retrouvĂ© mon agresseur ! Je me souviens encore de l'odeur de son blouson en cuir !

3. J'ai Ă©galement Ă©tĂ© agressĂ©e Ă  la sortie d'une boĂźte de nuit Ă  Paris. Ils Ă©taient deux. Ils m'ont embarquĂ©e dans leur voiture. J'avais extrĂȘmement peur. Ils m'ont emmenĂ©e Ă  mon hĂŽtel puis l'un d'eux m'a emmenĂ©e Ă  l'intĂ©rieur et m'a mis Ă  genoux devant ma chambre dans le couloir pour lui faire une fellation. J'ai eu la prĂ©sence d'esprit de lui dire qu'on Ă©taient filmĂ©s par les camĂ©ras de surveillance et il s'est arrĂȘtĂ© puis il s'est enfui ! Non je n'ai pas portĂ© plainte cette fois-lĂ  encore. Est-ce que j'allais dire aux policiers que j'avais trop bu, que j'Ă©tais en Ă©tat maniaque du Ă  mon trouble bipolaire ?

Vous comprendrez aisément que je sois paniquée à la moindre alerte ! Il est évident que je prends désormais des taxis tard le soir et de toute maniÚre je ne fréquente plus les bars de nuit depuis longtemps !

Ces VIOLences ont laissĂ© des traces indĂ©lĂ©biles sur ma psychĂ© : une peur sourde dans le ventre, une piĂštre estime de moi-mĂȘme, un manque de confiance en moi, une mĂ©fiance Ă  l'Ă©gard des hommes en gĂ©nĂ©ral, la dĂ©sillusion vis Ă  vis des politiques publiques sur les violences faites aux femmes et de la dĂ©fiance face Ă  l'injustice de la Justice !

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Ma question est donc la suivante :

« Pourquoi n'ai-je pas le droit en tant que femme d'ĂȘtre en sĂ©curitĂ© lorsque je sors de chez moi ? Pourquoi est-ce que la sociĂ©tĂ© ne punit pas sĂ©vĂšrement les violences faites aux femmes Ă  l'intĂ©rieur du couple ou Ă  l'extĂ©rieur dans la rue ? Pourquoi les petites filles sont toujours et encore victimes de violences ? Pourquoi les femmes ne sont-elles pas protĂ©gĂ©es malgrĂ© toutes les lois de protection figurant dans le Code PĂ©nal et toutes les Directives europĂ©ennes de la CEDH et du Conseil de l'Europe ? Pourquoi est-ce que notre sociĂ©tĂ© basĂ©e sur un systĂšme patriarcal qui protĂšge les hommes, a tendance Ă  justifier les VIOLENCES ? Ce systĂšme est la forme d'organisation sociale dans laquelle l'homme exerce le pouvoir dans le domaine politique, Ă©conomique, religieux, ou dĂ©tient le rĂŽle dominant au sein de la famille, par rapport Ă  la femme. Pourquoi malgrĂ© la prise de conscience qui a fait suite au mouvement#MeToo, l'État français peine Ă  prendre les mesures nĂ©cessaires pour lutter efficacement contre les violences systĂ©miques et les fĂ©minicides ? Que ce soit les policiers ou les magistrats, pourquoi y a-t-il un manque de formation Ă  la prise en compte de la parole reçue lors d'une plainte ? Pourquoi les hommes violents, les violeurs, et les agresseurs ne sont-ils pas punis sĂ©vĂšrement ? Pourquoi est-ce que l'emprise n'est toujours pas reconnue ? Pourquoi nous dit-on de fournir des preuves des viols et surtout des viols conjugaux comme si on allait faire constater par un mĂ©decin les dommages subis nuit aprĂšs nuit ? — et lĂ  je parle de maniĂšre gĂ©nĂ©rale et non pas de moi — Pourquoi laisse-t-on les mouvements masculinistes se dĂ©ployer sur les rĂ©seaux sociaux de maniĂšre exponentielle et virulente ?

Je suis nĂ©e en 1959 et en 64 ans, je ne vois pas de progrĂšs dans la lutte pour les droits des femmes ! Je vois mĂȘme une explosion de la violence depuis l'avĂšnement des rĂ©seaux dits "sociaux" !

#violencesfaitesauxfemmes #viols #agressionssexuelles #harcelementderue #metoo #etatdesideration #amnesietraumatique

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*État de sidĂ©ration psychique

Fil Santé Jeunes

Notre cerveau Ă©value automatiquement la situation. Mais s’il est saturĂ© de stress, il arrive qu’il dĂ©cide lui-mĂȘme que nos meilleures chances de survies sont de ne pas bouger du tout. Dans ce cas, le cerveau prend les mesures qui s’imposent, et au lieu de nous doper Ă  l’adrĂ©naline, il va produire de quoi nous anesthĂ©sier.

Notre organisme est programmĂ© pour toujours prĂ©server sa survie, et paradoxalement, ça peut crĂ©er un Ă©tat de sidĂ©ration. La surcharge Ă©motionnelle crĂ©e la mĂȘme rĂ©action qu’un fusible qui saute dans un circuit Ă©lectrique. Lorsqu’un fusible saute, c’est pour Ă©viter la destruction du circuit, et le circuit se coupe.

Le cerveau relĂąche ce qu’on appelle des neurotransmetteurs, mais qui, cette fois, vont avoir l’effet inverse de l’adrĂ©naline. Le but est de ralentir brutalement et intensĂ©ment tout l’organisme. Par exemple les endorphines qui sont quasiment comme la morphine, ou encore la kĂ©tamine (qui provoque une dissociation). Eh oui, cette mĂȘme morphine qui sert Ă  anesthĂ©sier les patients souffrants de graves douleurs Ă  l’hĂŽpital.

La personne victime est alors « shootĂ©e » par son propre organisme : elle ne ressent plus rien, se sent dĂ©connectĂ©e, dans une anesthĂ©sie physique et psychique, comme si son corps et son cerveau Ă©taient provisoirement Ă©teints. C’est ce moment que des personnes peuvent par la suite dĂ©crire ainsi : « Je ne me suis pas laissĂ©e faire, c’est mon corps qui n’était pas en mesure de rĂ©agir ».

La victime peut aussi vivre ce qu’on appelle un Ă©tat de « dissociation » et avoir l’impression de contempler la scĂšne de l’extĂ©rieur, comme un spectateur ou une spectatrice, comme si ce n’était pas lui/elle qui Ă©tait en train de la vivre. Cet Ă©tat de dissociation s’explique en partie par les substances sĂ©crĂ©tĂ©es par le cerveau dont on parlait plus haut.

En raison de toutes les rĂ©actions chimiques, le cerveau ne peut plus traiter les informations comme il le fait habituellement, et notamment faire son travail de gestion de la mĂ©moire. Par exemple, il arrive que le souvenir de l’évĂ©nement soit stockĂ© dans une partie du cerveau qui n’est pas accessible en permanence consciemment, Ă  l’inverse des souvenirs de tous les jours. La scĂšne est alors quasiment oubliĂ©e, mais peut revenir de maniĂšre soudaine, comme des flashs. Ces flashs peuvent ĂȘtre provoquĂ©s par une odeur, un bruit, un lieu,


Pourquoi c’est important d’en parler

– Pour que les victimes soient mieux accompagnĂ©es

L’état de sidĂ©ration n’est pas encore trĂšs connu dans le milieu juridique (avocats, magistrats, juges) mais du cĂŽtĂ© des victimes non plus ! C’est pourquoi elles peuvent ressentir un fort sentiment de culpabilitĂ© de ne s’ĂȘtre pas plus dĂ©battue, alors que tu as compris maintenant qu’elles n’étaient pas en mesure de le faire.

De plus, l’agresseur, pour se protĂ©ger, peut tenter de faire croire Ă  la victime qu’elle l’a cherchĂ©, qu’elle le voulait bien, et prendre pour argument le fait qu’elle ne s’est plus dĂ©battue Ă  partir d’un moment donnĂ©. La victime peut se laisser d’autant plus embrouiller que ses souvenirs sont flous.

Par ailleurs, on constate que les victimes ont plus tendance que les autres Ă  adopter des conduites Ă  risque par la suite, se mettant en danger de diverses maniĂšres (automutilation, rapports sexuels non-protĂ©gĂ©s, troubles du comportement alimentaire, consommation d’alcool ou de drogues
).

Ces conduites sont mal comprises par l’entourage et la victime elle-mĂȘme, qui se retrouve d’autant plus seule. Elle peut souffrir d’une rĂ©elle souffrance sur le long-terme, associĂ©e parfois Ă  une perte d’estime de soi et une dĂ©gradation de l’image du corps. Si la personne est profondĂ©ment affectĂ©e en raison de l’agression, on peut parler de stress post-traumatique.

– Pour que ce soit mieux reconnu par la loi

Aujourd’hui, comme l’explique la vidĂ©o, il arrive malheureusement souvent que, puisque la victime ne s’est pas dĂ©battue, elle soit considĂ©rĂ©e comme consentante au moment des faits. C’est-Ă -dire qu’on suppose que puisque qu’elle n’a pas manifestĂ© une opposition importante, c’est qu’elle le voulait bien.

L’agresseur ou les agresseurs seront alors seulement condamnĂ©s pour agression sexuelle et pas pour viol ce qui n’a pas le mĂȘme statut dans la loi.

Si tu as toi-mĂȘme Ă©tĂ© victime d’une agression ou si tu connais quelqu’un qui l’a Ă©tĂ©, n’hĂ©site pas Ă  lui transmettre nos cordonnĂ©es ! Nous pourrons faire le point ensemble et l’orienter vers un accompagnement.

Nous sommes joignables au 0800 235 236 ou par chat’, 7j/7 de 9h à 23h (22h pour le chat’). C’est anonyme et gratuit !

https://www.filsantejeunes.com/letat-de-sideration-psychique-20843

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L'activisme pour l'Ă©limination de la violence Ă  l'Ă©gard des femmes et des filles 

Il y a cinq ans, le mouvement #MeToo, fondĂ© par l’activiste Tarana Burke en 2006, a pris de l’ampleur et dĂ©clenchĂ© une mobilisation mondiale crĂ©ant un sentiment d’urgence en matiĂšre de prĂ©vention et d’élimination de la violence Ă  l’égard des femmes et des filles.

Depuis lors, une prise de conscience et un Ă©lan sans prĂ©cĂ©dent ont vu le jour grĂące au travail acharnĂ© des activistes de base, des dĂ©fenseuses et dĂ©fenseurs des droits humains des femmes et des dĂ©fenseuses et dĂ©fenseurs des droits des survivantes dans le monde entier pour prĂ©venir et Ă©liminer la violence Ă  l’égard des femmes et des filles.

ParallĂšlement, il y a eu une recrudescence des mouvements anti-droits, y compris des groupes antifĂ©ministes, ce qui a entraĂźnĂ© un rĂ©trĂ©cissement de l’espace de la sociĂ©tĂ© civile, une rĂ©action hostile envers les organisations de dĂ©fense des droits des femmes et une augmentation des attaques contre les dĂ©fenseuses des droits humains, les dĂ©fenseurs des droits des femmes et les activistes des droits humains.

Lors de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la couleur orange est utilisée pour représenter un avenir meilleur, exempt de violence à l'égard des femmes et des filles.

https://www.un.org/fr/observances/ending-violence-against-women

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