đ€Troubles de lâhumeur : ces symptĂŽmes qui ne trompent pas
Par Aurelie DUHAMEL pour TF1 INFO
Publié le 13 décembre 2023 à 10h00
https://www.google.com/amp/s/www.tf1info.fr/amp/sante/troubles-de-l-humeur-ces-symptomes-qui-ne-trompent-pas-2278360.html
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Légende :
đ€TF1
đą Fact-checking autres sources
â â â
đ€Les troubles de lâhumeur regroupent un ensemble de pathologies mentales qui se caractĂ©risent par une tristesse excessive ou une extrĂȘme gaietĂ©.
đąDescription
Les troubles bipolaires et apparentĂ©s sont des troubles de lâhumeur Ă©pisodiques dĂ©finis par lâoccurrence dâĂ©pisodes ou de symptĂŽmes maniaques, mixtes ou hypomaniaques. Ces Ă©pisodes alternent gĂ©nĂ©ralement au cours de ces troubles avec des Ă©pisodes dĂ©pressifs ou des pĂ©riodes de symptĂŽmes dĂ©pressifs.
https://icd.who.int/browse11/l-m/fr#/http%3a%2f%2fid.who.int%2ficd%2fentity%2f613065957
đąQuelques idĂ©es reçues sur les troubles bipolaires
« Les personnes bipolaires sont toujours dans un excĂšs ou dans lâautre »âŠ
EN FAIT : les périodes maniaques ou dépressives sont entrecoupées de longues périodes de rémission pendant lesquelles la personne va bien.
https://www.psycom.org/comprendre/la-sante-mentale/les-troubles-psy/troubles-bipolaires/#quelques-idees-recues-sur-les-troubles-bipolaires-657b7c0dd0853en.
đąLa dĂ©pression et le trouble bipolaire
On Ă©prouve tous des changements dâhumeur. Parfois, on se sent Ă©nergique, plein dâidĂ©es ou irritable. Dâautres fois, on se sent triste ou dĂ©primĂ©. Mais ces humeurs ne durent gĂ©nĂ©ralement pas longtemps, et on retourne Ă ses occupations quotidiennes. La dĂ©pression et le trouble bipolaire sont deux maladies mentales qui changent la façon dont les gens se sentent et les empĂȘchent de rĂ©aliser leurs activitĂ©s normalement.Quâest-ce que la dĂ©pression?
La dĂ©pression est une maladie mentale qui affecte lâhumeur dâune personne, la façon dont elle se sent. Lâhumeur influence la perception que les personnes ont dâelles-mĂȘmes, leurs relations avec les autres et leur interaction avec le monde environnant. Câest bien plus quâune « mauvaise journĂ©e » ou « broyer du noir ». Sans aide, par exemple un traitement, la dĂ©pression peut durer longtemps.
Les signes de dĂ©pression comprennent des sentiments de tristesse, dâinutilitĂ©, de dĂ©sespoir, de culpabilitĂ© ou dâangoisse ressentis presque tout le temps, parfois de lâirritabilitĂ© ou de la colĂšre. Les personnes atteintes ne sâintĂ©ressent plus Ă des choses auxquelles elles prenaient plaisir auparavant et peuvent sâisoler. La dĂ©pression peut rĂ©duire la concentration lors des tĂąches Ă rĂ©aliser et la mĂ©morisation de lâinformation. Il peut ĂȘtre difficile de se concentrer, dâapprendre de nouvelles connaissances ou de prendre des dĂ©cisions. La dĂ©pression peut changer les habitudes alimentaires et de sommeil et, chez beaucoup, entraĂźner des problĂšmes de santĂ© physique.
Quâest-ce quâun trouble bipolaire?
Le trouble bipolaire est une autre maladie mentale qui affecte lâhumeur. Les personnes atteintes traversent des Ă©pisodes de dĂ©pression et des Ă©pisodes de manie. Leurs Ă©pisodes de dĂ©pression sont semblables aux autres types de dĂ©pression. La manie est une humeur exceptionnellement exaltĂ©e. Les personnes peuvent avoir lâimpression que leurs pensĂ©es dĂ©filent Ă toute vitesse et se sentir hyperactives. Elles peuvent se sentir confiantes, heureuses ou trĂšs puissantes de maniĂšre irrĂ©aliste. Beaucoup dorment peu lorsquâelles vivent un Ă©pisode de manie. Elles peuvent agir sans rĂ©flĂ©chir et prendre des risques quâelles ne prendraient pas normalement.
Les Ă©pisodes de dĂ©pression ou de manie sont gĂ©nĂ©ralement entrecoupĂ©s de pĂ©riodes de mieux-ĂȘtre. Ces Ă©pisodes durent gĂ©nĂ©ralement un certain temps, mais un petit nombre de personnes peuvent vivre des Ă©pisodes qui changent rapidement. La frĂ©quence et le type dâĂ©pisode peuvent Ă©galement varier grandement. Par exemple, certaines personnes vivent de nombreux Ă©pisodes de dĂ©pression avec seulement quelques Ă©pisodes de manie. Dâautres connaissent de longues pĂ©riodes de mieux-ĂȘtre avec seulement quelques Ă©pisodes de dĂ©pression ou de manie au cours de leur vie.
Association canadienne pour la santé mentale, National
https://cmha.ca/fr/brochure/la-depression-et-le-trouble-bipolaire/.
đ€La dĂ©pression et les troubles bipolaires font partie des dysfonctionnements Ă©motionnels les plus frĂ©quents.
đąLes personnes atteintes du trouble du dĂ©ficit de lâattention avec ou sans hyperactivitĂ© (TDAH), du trouble bipolaire, ou du trouble de la personnalitĂ© borderline, ont en commun une labilitĂ© Ă©motionnelle faite dâĂ©motions intenses, changeantes et difficiles Ă contrĂŽler
https://www.unige.ch/medecine/synapsycentre/fr/actus/une-meme-signature-pour-plusieurs-troubles-psychiques
đ€Plus les patients se font diagnostiquer de bonne heure, meilleures sont les chances de guĂ©rison.
đąLes troubles bipolaires sont des maladies difficiles Ă dĂ©tecter et les erreurs de diagnostic sont frĂ©quentes: on les confond avec la dĂ©pression, les troubles anxieux, les addictions ou encore les troubles de la personnalitĂ©.
https://www.fondation-fondamental.org/troubles-bipolaires-lenjeu-du-diagnostic-precoce
đąLe terme de guĂ©rison nâest guĂšre prisĂ© des psychiatres. Une maladie mentale nâest pas une maladie infectieuse dont le germe serait dĂ©finitivement Ă©radiquĂ© en quelques jours par un agent pharmacologique adĂ©quat. Sâagissant dâune affection comme les troubles bipolaires, dĂ©finis prĂ©cisĂ©ment par leur Ă©volution au long cours, leurs cycles, leurs phases et leurs accĂšs, ce concept de guĂ©rison est peu adaptĂ©. Faut-il parler de guĂ©rison des Ă©pisodes ou de guĂ©rison de la maladie ? Comme on sait que 90 % des personnes ayant prĂ©sentĂ© un premier accĂšs rechuteront durant leur vie et que ce risque de rechute est majorĂ© Ă chaque nouvel Ă©pisode, il serait Ă la fois imprudent et inadĂ©quat de parler de guĂ©rison. Le lexique anglo-amĂ©ricain utilise le vocable de recovery, plus souple, quâon peut traduire par rĂ©tablissement, rĂ©cupĂ©ration ou rĂ©mission. On parle de full recovery (rĂ©mission complĂšte) si lâensemble des symptĂŽmes disparaĂźt pendant au moins deux mois, de partial remission (rĂ©mission partielle) si un certain nombre de symptĂŽmes persistent, insuffisant toutefois pour porter un diagnostic dâĂ©pisode maniaque ou dĂ©pressif caractĂ©risĂ©. On oppose aussi rĂ©mission fonctionnelle, ayant trait aux diffĂ©rents aspects de la vie sociale du patient, notamment au travail, et rĂ©mission symptomatique proprement dite, qui ne concerne, comme son nom lâindique, que les signes pathologiques, les critĂšres diagnostiques. La rĂ©mission fonctionnelle nâest possible que si la rĂ©mission symptomatique est acquise. Mais lâinverse nâest pas vrai, un patient pouvant par exemple ne plus prĂ©senter de symptĂŽmes, tout en Ă©tant incapable de reprendre ses activitĂ©s antĂ©rieures en raison des effets secondaires du traitementâŠ
https://www.cairn.info/idees-recues-sur-les-troubles-bipolaires--9782846704908-page-177.htm
đ€On distingue deux grandes catĂ©gories de troubles de lâhumeur : le trouble bipolaire (TB) et les troubles dĂ©pressifs (TD). Dans les deux cas, les patients atteints souffrent dâĂ©motions contradictoires, qui impliquent des phases dâexcessive tristesse (dĂ©pression), ou au contraire, dâexcitation dĂ©mesurĂ©e (manie), dĂ©taille le Manuel MSD.
đą Citation tirĂ©e de Merck Manuals
Laboratoires Merck & Co, Inc., Rahway, NJ, Ătats-Unis (appelĂ©e MSD Ă lâextĂ©rieur des Ătats-Unis et du Canada)
đąLes troubles bipolaires (appelĂ©s aussi troubles maniaco-dĂ©pressifs) se caractĂ©risent, contrairement aux troubles unipolaires, par la prĂ©sence dâun ou plusieurs Ă©pisodes maniaques ou hypomaniaques, ce qui nâempĂȘche pas nĂ©anmoins lâexistence dâĂ©pisodes dĂ©pressifs en parallĂšle. On parlera de troubles bipolaires mĂȘme en lâabsence dâĂ©pisode dĂ©pressif majeur.
https://www.la-depression.org/comprendre-la-depression/types-de-depression/troubles-bipolaires/#:~:text=Les%20troubles%20bipolaires%20(appel%C3%A9s%20aussi,d'%C3%A9pisodes%20d%C3%A9pressifs%20en%20parall%C3%A8le.
đ€Ces rĂ©actions excessives entraĂźnent de lourdes rĂ©percussions sur la qualitĂ© de vie des patients, allant jusquâĂ semer la pagaille dans leur vie familiale, professionnelle ou sociale.
đąAu-delĂ du risque gĂ©nĂ©tique, les troubles bipolaires impactent de façon particuliĂšre le fonctionnement familial. En effet, Ă travers la perte de lâhomĂ©ostasie Ă©motionnelle quâils impliquent, ces troubles et leurs comorbiditĂ©s bouleversent les interactions familiales, alors mĂȘme que la mobilisation des proches constitue un levier thĂ©rapeutique inestimable. Comment prendre en compte le contexte familial et soutenir les aidants ? Comment accompagner ces patients vers la parentalitĂ© ? ExpĂ©riences et pistes de rĂ©flexion.
https://www.santementale.fr/revue/numero-258-mai-2021/
đ€Pour lâOrganisation mondiale de la SantĂ© (OMS), le trouble bipolaire fait partie des dix pathologies les plus invalidantes du XXIe siĂšcle, avec un taux de suicide Ă©levĂ©.
đąCOMMUNIQUĂ DE PRESSE - Mis en ligne le 06 oct. 2015
6 octobre 2015
Classé parmi les 10 pathologies les plus invalidantes selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
Le trouble bipolaire est lâune des pathologies psychiatriques les plus graves, qui conduit Ă des tentatives de suicide : 1 malade sur 2 fera au moins une tentative de suicide dans sa vie et 15 % dĂ©cĂšderont par suicide.
https://www.has-sante.fr/jcms/c_2560925/fr/troubles-bipolaires-diagnostiquer-plus-tot-pour-reduire-le-risque-suicidaire
đ€DâaprĂšs la Fondation FondaMental, qui Ćuvre dans le domaine des maladies mentales, entre 1 % et 2,5 % de la population serait atteinte par ce trouble en France.
đąMaladie psychiatrique chronique, les troubles bipolaires touchent entre 1 et 2,5 % de la population, soit entre 650 000 et 1 650 000 personnes en France. Ils apparaissent majoritairement entre 15 et 25 ans et persistent toute la vie. LâOrganisation mondiale de la santĂ© (OMS), les placent au 6Ăšme rang mondial des handicaps, les personnes souffrant de trouble bipolaires prĂ©sentant une espĂ©rance de vie rĂ©duite de 10 ans en moyenne par rapport Ă la population gĂ©nĂ©rale.
https://www.fondation-fondamental.org/les-maladies-mentales/troubles-bipolaires#:~:text=Maladie%20psychiatrique%20chronique%2C%20les%20troubles,et%20persistent%20toute%20la%20vie.
đ€Troubles affectifs : quand doit-on sâinquiĂ©ter ?
Le fait de se sentir triste, ou au contraire profondĂ©ment exaltĂ©, ne suffit pas Ă poser un diagnostic. On parle de trouble de lâhumeur lorsque ces Ă©tats Ă©motionnels sâaccompagnent dâautres symptĂŽmes qui entravent la capacitĂ© dâune personne Ă poursuivre ses activitĂ©s quotidiennes et Ă se comporter "normalement" en sociĂ©tĂ©.
đą1 personne sur 5 vit avec une maladie mentale.
Nous sommes conditionnĂ©s dĂšs notre plus jeune Ăąge Ă vouloir ĂȘtre normaux. Nous nous efforçons donc dâatteindre des idĂ©aux irrĂ©alistes sur la façon dont nous devrions ressembler, ressentir, agir et penser. La vĂ©ritĂ© est que nous sommes tous diffĂ©rents. Ce qu'on aime. Ce que nous faisons. Comment fonctionne notre cerveau. Et ce nâest pas grave car il nây a pas de « normalitĂ© ». Ne vous filtrez pas. Si vous sentez que vous avez besoin dâaide, parlez-en Ă quelquâun en qui vous avez confiance. Et rappelez-vous, il n'y a #NoNormal
https://www.bringchange2mind.org/psas/no-normal/
đąComment diagnostique-t-on les troubles bipolaires ?
En gĂ©nĂ©ral, les personnes souffrant dâun trouble bipolaire consultent un mĂ©decin lorsquâelles se trouvent dans une phase dĂ©pressive. Comme elles Ă©voquent rarement leurs Ă©pisodes maniaques, soit parce quâelles ne les ont pas repĂ©rĂ©s, soit parce quâelles nâosent pas en parler, le mĂ©decin risque de diagnostiquer une simple dĂ©pression. Pour cette raison, les troubles bipolaires sont souvent identifiĂ©s tardivement, aprĂšs au moins trois ou quatre accĂšs aigus, et parfois des annĂ©es aprĂšs lâapparition des premiers symptĂŽmes. Mais, de plus en plus, face Ă des symptĂŽmes dĂ©pressifs, le mĂ©decin demande Ă son patient sâil a connu des phases pendant lesquelles son humeur Ă©tait anormalement bonne et sâil dormait peu pendant ces pĂ©riodes euphoriques.
Et si ce nâĂ©tait pas un trouble bipolaire ?
Des fluctuations brutales et exagĂ©rĂ©es de lâhumeur peuvent avoir une autre explication que les troubles bipolaires. Certaines maladies neurologiques, une tumeur au cerveau ou des troubles de la thyroĂŻde sâaccompagnent parfois de fluctuations importantes de lâhumeur. Des mĂ©dicaments comme les corticoĂŻdes et les amphĂ©tamines, ou encore lâabus dâalcool et de drogues peuvent aussi provoquer des symptĂŽmes maniaco-dĂ©pressifs.
https://www.vidal.fr/maladies/psychisme/trouble-bipolaire/diagnostic.html
đ€Les symptĂŽmes variant dâun individu Ă lâautre, le diagnostic peut ĂȘtre complexe. MalgrĂ© tout, une fatigue et une tristesse chronique, une anxiĂ©tĂ© intense, un manque de motivation, une nĂ©gativitĂ© permanente ou encore un manque dâempathie peuvent fournir la preuve de symptĂŽmes dĂ©pressifs.
Dans le cas dâun Ă©pisode maniaque, une euphorie dĂ©bridĂ©e, une Ă©nergie sans limites, des troubles du sommeil, une irritabilitĂ© ou des comportements agressifs peuvent ĂȘtre observĂ©s. Ces symptĂŽmes ne doivent pas ĂȘtre pris Ă la lĂ©gĂšre : 15 % des personnes dĂ©pressives non traitĂ©es se suicident, met en garde le Manuel MSD.
đąLes troubles bipolaires, quâest ce que câest ?
Les troubles bipolaires se caractĂ©risent par une variation anormale de lâhumeur, avec lâalternance de deux phases â dâoĂč le mot bipolaire. La personne peut, par exemple, vivre une pĂ©riode dâexcitation (appelĂ©e Ă©pisode maniaque) suivie dâune pĂ©riode de dĂ©pression, voire de mĂ©lancolie profonde. Ces Ă©pisodes sont entrecoupĂ©s de pĂ©riodes de stabilitĂ© qui, selon les personnes et les cycles, durent plus ou moins longtemps. LâintensitĂ© et la durĂ©e des Ă©pisodes dâexcitation et de dĂ©pression varient dâune personne Ă lâautre, ou au cours de la vie dâune mĂȘme personne.
Comment reconnaßtre un épisode dépressif
Comment reconnaßtre un épisode maniaque
https://www.psycom.org/comprendre/la-sante-mentale/les-troubles-psy/troubles-bipolaires/#les-troubles-bipolaires-quest-ce-que-cest-657b64681ec07
đ€Quelles solutions pour remonter la pente ?
DâaprĂšs Vidal.fr, le site de rĂ©fĂ©rence des produits de santĂ©, la maladie apparaĂźt gĂ©nĂ©ralement entre 15 et 35 ans. Bien que les troubles de lâhumeur soient difficiles Ă diagnostiquer, il est important de consulter un mĂ©decin, un psychologue ou un psychiatre en cas de perturbations Ă©motionnelles excessives et soudaines. Il nâest pas rare de passer Ă cĂŽtĂ© dâune rĂ©elle dĂ©pression en pensant vivre un coup de mou passager, ou de croire que lâon a une personnalitĂ© Ă part alors que lâon souffre de bipolaritĂ©.
đąHĂ©las, les troubles bipolaires sont associĂ©s Ă une rĂ©duction de lâespĂ©rance de vie de 10 ans en raison des risques de conduites suicidaires associĂ©s, et de comorbiditĂ©s somatiques comme les maladies cardiovasculaires.
https://www.inserm.fr/actualite/troubles-bipolaires-une-decennie-de-decouvertes/
đ€Plus on attend, plus les symptĂŽmes seront lourds Ă porter au quotidien. Les troubles de lâhumeur peuvent durer plusieurs mois, ou bien plusieurs annĂ©es. Les patients atteints de bipolaritĂ© peuvent Ă©galement se voir prescrire un traitement mĂ©dical Ă vie, le plus souvent des antidĂ©presseurs, anxiolytiques ou encore des thymorĂ©gulateurs.
đąTraitement prĂ©ventif des rĂ©cidives : les thymorĂ©gulateurs
Principe
Les traitements les plus souvent prescrits pour le du trouble bipolaire sont appelĂ©s thymorĂ©gulateurs ou rĂ©gulateurs de lâhumeur. Ces traitements permettent de rĂ©duire la frĂ©quence, la durĂ©e et lâintensitĂ© des Ă©pisodes et dâamĂ©liorer la qualitĂ© des intervalles libres.
Leur efficacitĂ© ne peut ĂȘtre Ă©valuĂ©e quâaprĂšs au moins 6 mois de traitement.
Pour certains le traitement doit ĂȘtre maintenu Ă vie.
Le choix entre ces trois groupes de mĂ©dicaments (lithium, antiĂ©pilĂ©ptiques, antipsychotiques) dĂ©pend de lâhistoire de chaque patient, de ses antĂ©cĂ©dents et contre-indications, de la situation clinique, des comorbiditĂ©s, des habitudes et des choix du prescripteur et du patient. Il est impossible de rĂ©sumer ici tous ces paramĂštres.
https://www.troubles-bipolaires.com/prise-en-charge-du-patient/traitements-medicamenteux/
đąPlus des 2/3 des personnes concernĂ©es par un trouble bipolaire estiment que le retard de diagnostic a eu de lourdes consĂ©quences sur leur vie personnelle et professionnelle. A lâoccasion de la JournĂ©e mondiale des troubles bipolaires, le 30 mars 2023, BipolaritĂ© France et ses partenaires publient les rĂ©sultats dâune grande enquĂȘte sur le long chemin du diagnostic. 10 recommandations Ă destination des pouvoirs publics et des professionnels de santĂ© visent Ă rĂ©duire ce dĂ©lai et amĂ©liorer la prise en charge des patients.
https://rencontressoignantesenpsychiatrie.fr/2023/04/03/trouble-bipolaire-les-degats-des-retards-de-diagnostics/
đ€La recherche montre que certains Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs, comme lâhĂ©rĂ©ditĂ©, le stress, les traumatismes crĂąniens, lâalcoolisme, la toxicomanie ou encore la schizophrĂ©nie, peuvent jouer un rĂŽle dans le dĂ©clenchement du trouble bipolaire.
đąLe trouble bipolaire et la schizophrĂ©nie Ă©tant deux pathologies dont certains symptĂŽmes se chevauchent et partagent les mĂȘmes facteurs de risque gĂ©nĂ©tique et environnementaux, leur distinction prĂ©coce ainsi que leur diagnostic peut souvent ĂȘtre retardĂ© par manque dâoutils objectif.
https://www.fondation-fondamental.org/lintelligence-artificielle-laide-du-diagnostic-du-trouble-bipolaire-ou-de-la-schizophrenie
đą1. Trouble bipolaire: des causes multifactorielles
Les causes des troubles bipolaires ne sont pas encore connues avec certitude mais elles sont certainement multifactorielles: le résultat d'anomalies biologiques et de facteurs environnementaux. Si la recherche progresse dans la compréhension des causes biologiques de ces troubles, il ne s'agit encore que d'hypothÚses
2. Trouble bipolaire: des causes biologiques
Anomalies biochimiques dans le cerveau
Une hypothÚse couramment admise est que les personnes bipolaires présentent des anomalies dans la production et la transmission des neurotransmetteurs, des substances chimiques nécessaires à la communication entre les neurones.
Vulnérabilité génétique
Aucun gÚne associé aux troubles bipolaires n'a à ce jour été identifié. Mais il est établi depuis longtemps que la maladie est plus fréquente chez les personnes ayant des antécédents familiaux, c'est-à -dire que d'autres membres de leurs familles souffrent de ce trouble. En effet, si la prévalence de la maladie dans la population générale est de 1%, elle monte à 10% au sein des parents au premier degré (parents et enfants).
3. Trouble bipolaire: des causes environnementales
Histoire familiale et confiance en soi
Les causes des troubles bipolaires sont multifactorielles. Certains Ă©vĂ©nements de vie vont peser dans la balance: histoires familiales difficiles, enfance Ă©maillĂ©e de difficultĂ©s (violence, divorce compliquĂ© des parents, dĂ©cĂšs dâun proche...).ĂvĂ©nements dĂ©clencheurs de la maladie
Dans la majorité des cas, les troubles bipolaires se déclarent à l'occasion d'un événement déclencheur: traumatisme, stress intense, prise de drogue ou de certains médicaments.
Ensuite, la maladie Ă©volue de maniĂšre autonome. Les crises peuvent apparaĂźtre spontanĂ©ment, mĂȘme sans Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur. Mais la plupart du temps, leur rĂ©apparition sera favorisĂ©e par certaines situations:
stress intense,
événements importants (promotion, mariage...),
modification du rythme de vie (peu de sommeil, vacances...),
maladie,
prise d'alcool ou de drogue, ainsi que certains médicaments.
https://medipedia.be/fr/troubles-bipolaires/causes/quelles-sont-les-causes-du-trouble-bipolaire
đąRecherche en matiĂšre de biomarqueurs de la bipolaritĂ© â 11 janvier 2023 0
PAR ANNE CALVES LE 11 JANVIER 2023
CommuniquĂ© par Eliane MELON â Groupe ConfĂ©rences
Paris, le 11/01/2023
En 2022, la recherche fondamentale en psychiatrie a considĂ©rablement progressĂ©, comme nous avons pu le constater grĂące Ă nos confĂ©rences mensuelles. En parallĂšle, au niveau du terrain, divers modĂšles dâorganisation des soins ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s, testĂ©s et fonctionnent. Ils incluent patients, proches, pairs-aidants, associations, et des professionnels de santĂ©, prĂȘts Ă remettre en cause les anciennes croyances et des mĂ©thodes devenues obsolĂštes.
Nos chercheurs, parmi les meilleurs au monde, sont proches de résoudre les défis physiopathologiques des maladies psychiatriques, longtemps considérés comme insurmontables.
De ces avancĂ©es, naĂźt la promesse de soins innovants personnalisĂ©s qui pourront ĂȘtre dispensĂ©s par les futurs mĂ©decins psychiatres, ouverts, humains, qui savent nĂ©anmoins que rien ne remplacera lâĂ©coute respectueuse de la personne qui souffre.
Si ce nâest pas nous qui bĂ©nĂ©ficierons directement de ces progrĂšs, ce seront nos enfants et petits-enfants, un legs positif, enfin.
En ce qui concerne les « tests diagnostic » et/ou les « biomarqueurs » de maladies psychiatriques, la fiĂšvre chercheuse sâest emparĂ©e de nombreuses Ă©quipes dans le monde, et, comme cela arrive souvent dans le domaine scientifique, plusieurs sont maintenant sur le point dâaboutir.
En France, le retard diagnostic des troubles bipolaires reste considĂ©rable et pĂ©nalise gravement les personnes concernĂ©es. Il sâĂ©coule en moyenne dix ans entre le premier Ă©pisode et lâinstauration dâun traitement adaptĂ©. Cette errance thĂ©rapeutique sâexplique en partie par la difficultĂ© de poser un diagnostic clair. Trop souvent encore, les patients atteints de troubles bipolaires sont diagnostiquĂ©s, Ă tort, comme souffrant de « dĂ©pression rĂ©currente » et sont traitĂ©s au moyen dâantidĂ©presseurs, ce qui a pour effet dâaggraver, lâĂ©volution de leurs symptĂŽmes.
https://argos2001.net/recherche-en-matiere-de-biomarqueurs-de-la-bipolarite-communique-par-eliane-melon-groupe-conferences/
đąDiagnostics diffĂ©rentiels (adulte et adolescent)
Pathologies somatiques
Il convient de rechercher systématiquement une pathologie somatique, par exemple : maladies endocriniennes et métaboliques (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie, hypoglycémie, etc.), infectieuses (méningoencéphalite, etc.), neurologiques (épilepsie), auto-immunes (lupus, etc.), démences, notamment chez les patients de plus de 40 ans.
Les médicaments
Certains mĂ©dicaments â les corticoĂŻdes, les antidĂ©presseurs, lâinterfĂ©ron alpha, certains antipaludĂ©ens, le mĂ©thylphĂ©nidate â peuvent induire un Ă©pisode thymique (Ă©tat maniaque ou dĂ©pressif).
Les substances psychoactives
Lâabus, la dĂ©pendance, le sevrage de substances psychoactives â alcool, cannabis, psychostimulants (ecstasy, amphĂ©tamines et cocaĂŻne par exemple) â peuvent induire des symptĂŽmes thymiques (maniaques ou dĂ©pressifs).
Concernant les abus et dĂ©pendances, il peut sâagir Ă la fois dâun diagnostic diffĂ©rentiel ou dâune comorbiditĂ©. Dans ces situations, il convient dâĂȘtre prudent avant dâinfirmer ou de confirmer le diagnostic.
Les autres pathologies psychiatriques
Ce sont les autres troubles de lâhumeur (trouble unipolaire, trouble cyclothymique), les troubles de la personnalitĂ© (notamment les troubles borderline),, les troubles schizophrĂ©niques (schizophrĂ©nie dysthymique ou trouble schizoaffectif, autres troubles dĂ©lirants) et le trouble de dĂ©ficit de l'attention avec ou sans hyperactivitĂ© (TDAH).
https://www.has-sante.fr/jcms/c_1747465/fr/patient-avec-un-trouble-bipolaire-reperage-et-prise-en-charge-initiale-en-premier-recours
đąLes urgences psychiatriques
MISE Ă JOUR : 07/08/2023
Les enfants, les jeunes comme les adultes peuvent se trouver dans une dĂ©tresse psychique intense, nĂ©cessitant de lâaide rapidement. Voici comment savoir si la situation Ă laquelle vous ĂȘtes confrontĂ©e relĂšve dâune urgence psychiatrique et Ă qui sâadresser.
https://www.psycom.org/comprendre/le-retablissement/les-soins/les-urgences/
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Les informations citées sont issues de sources fiables, scientifiques ou spécialisées en psychiatrie et dans les troubles bipolaires.
Autrice : Bipolaire On Air
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