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🤔La bipolarité selon TF1 ! — Fact-checking par Bipolaire On Air

 🤔Troubles de l’humeur : ces symptômes qui ne trompent pas

Par Aurelie DUHAMEL pour TF1 INFO

Publié le 13 décembre 2023 à 10h00

https://www.google.com/amp/s/www.tf1info.fr/amp/sante/troubles-de-l-humeur-ces-symptomes-qui-ne-trompent-pas-2278360.html

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Légende :

🤔TF1

🟢 Fact-checking autres sources

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🤔Les troubles de l’humeur regroupent un ensemble de pathologies mentales qui se caractérisent par une tristesse excessive ou une extrême gaieté.


🟢Cette citation tirée du MSD est non seulement inexacte mais également faussement tronquée.

Voilà ce qui est dit dans le MSD:

Les troubles de l’humeur sont des troubles mentaux impliquant des troubles émotionnels consistant en de longues périodes d’excessive tristesse (dépression) ou d’excessive gaieté ou exaltation (manie), ou les deux. Dépression et manie représentent les deux extrêmes, ou pôles, des troubles de l’humeur. 

Prudence lorsque les informations proviennent de Laboratoires pharmaceutiques. Sans vouloir les accuser, je propose juste d'être vigilant et rechercher systématiquement la source des informations que vous trouverez sur internet.

Merck Manuals 

Laboratoires Merck & Co, Inc., Rahway, NJ, États-Unis (appelée MSD à l’extérieur des États-Unis et du Canada)

Le laboratoire américain se rapproche des 60 milliards de dollars de chiffres d’affaires à 59,2 Mrds $ (55 Mrds €).

https://www.merckmanuals.com/fr-ca/accueil/troubles-mentaux/troubles-de-l-humeur/pr%C3%A9sentation-des-troubles-de-l-humeur#:~:text=Les%20troubles%20de%20l'humeur,des%20troubles%20de%20l'humeur.


🟢La référence mondiale en matière de classification est le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'Association américaine de psychiatrie.

Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition, révision du texte (DSM-5-TR® est le plus complet, ressource actuelle et essentielle pour la pratique clinique disponible pour les cliniciens et les chercheurs en santé mentale d'aujourd'hui. Le DSM-5-TR comprend le texte et les références entièrement révisés, les critères de diagnostic mis à jour et les codes ICD-10-CM depuis la publication du DSM-5 en 2013.


🟢Pour la première fois, le DSM-5 a séparé les troubles de l’humeur en deux chapitres différents : les troubles bipolaires et apparentés, et les troubles dépressifs. 

Le chapitre des troubles bipolaires regroupe les diagnostics « troubles de l’humeur » du DSM-IV : les troubles bipolaires de types 1 et 2, le trouble cyclothymique, le trouble bipolaire induit par une substance ou un médicament, le trouble bipolaire associé à une autre affection médicale, et autre trouble bipolaire. 

Les troubles dépressifs regroupent les diagnostics du trouble dépressif majeur, l’épisode isolé et les épisodes récurrents, le trouble dépressif persistant (dysthymie), le trouble dysruptif avec dysrégulation de l’humeur, le trouble dysphorique prémenstruel, le trouble dépressif induit par une substance ou un médicament, le trouble dépressif associé à une autre affection médicale, et autre trouble dépressif.

https://www.cairn.info/actualites-sur-les-maladies-depressives--9782257207333-page-71.htm

Pour le trouble bipolaire, selon le DSM-5, il existe désormais sept diagnostics possibles :

Trouble bipolaire I
Trouble bipolaire II
Trouble cyclothymique
Trouble bipolaire et apparenté induit par une substance/un médicament
Trouble bipolaire et connexe dû à une autre condition médicale
Autres troubles bipolaires précisés et troubles apparentés
Trouble bipolaire et apparenté, non précisé

https://www.verywellmind.com/what-is-the-dsm-5-379955#toc-bipolar-disorder-in-the-dsm-5-tr


🟢 Abandon de l’ancienne appellation « Psychose maniaco-dépressive » 

Le terme de bipolarité nous invite à nous représenter deux pôles, deux points situés aux antipodes l’un de l’autre. Si l’on s’en tient à la description du DSM-V, il existe deux types de bipolarité. Ils sont caractérisés par une alternance entre deux états radicalement opposés, l’un marqué par la dépression, l’autre par des mouvements maniaques ou hypomanes, plus ou moins intenses et durables selon le type 1 ou 2. Un troisième type a été retiré du manuel de classification dans sa dernière version, car il ne présentait qu’un pôle (dépressif ou maniaque), généralement réactionnel au traitement antidépresseur.

Toujours à partir du DSM-V, il est intéressant de constater que l’entrée « Troubles bipolaires et apparentés » est encadrée par les entrées « Spectre de la Schizophrénie et autres troubles psychotiques » et « Troubles dépressifs », ordre de présentation justifié par son lien entre ces deux classes diagnostiques. Cela peut être surprenant quand on sait que l’ancienne appellation « Psychose maniaco-dépressive » a été abandonnée dans l’optique, semble-t-il, de vouloir écarter l’idée d’une référence systématique à la psychose.

https://www.cairn.info/dossiers-2023-42-page-1.htm#:~:text=Si%20l'on%20s'en,le%20type%201%20ou%202.


Ajout au DSM-V :
Les troubles de l'humeur non spécifiés (F39) ont été ajoutés en cas de présentation initiale marquée par l’agitation et l’irritabilité et lorsqu’il n’est pas encore possible de différencier un épisode maniaque d’un épisode dépressif.

https://www.appi.org/Products/DSM-Library/Diagnostic-and-Statistical-Manual-of-Mental-Di-(1)?sku=2576

Intégration au DSM-V TR du trouble du deuil prolongé (prolonged grief disorder) dans le chapitre ' Troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress ' de la section II.

https://www.elsevier-masson.fr/dsm-5-tr-manuel-diagnostique-et-statistique-des-troubles-mentaux-texte-revise-9782294781353.html


🟢On retrouve aussi les troubles de l'humeur dans la dernière version de la Classification Internationale des Maladies (CIM-11) par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS/WHO) laquelle est entrée en vigueur le 1er janvier 2022.

Bien que critiquée par certains experts pour sa vision purement organique et pharmacologique, cette classification internationale des maladies (CIM) fournit un langage commun qui permet aux professionnels de santé de partager des informations standardisées à travers le monde.


Troubles de l'humeur dans la CIM-11

06 Troubles mentaux, comportementaux ou neurodéveloppementaux
> Troubles de l'humeur  
 
 >Troubles bipolaires ou apparentés  
 
> Troubles dépressifs  
 
6A80 Présentations symptomatiques et évolutives des épisodes d'humeur dans les troubles de l'humeur  
 
> Troubles de l'humeur provoqués par une substance  
 
6E62 Trouble de l'humeur secondaire  
 
6A8Y Autres troubles de l'humeur  
 
6A8Z Troubles de l'humeur, sans précision  

https://icd.who.int/browse11/l-m/fr#/http%3a%2f%2fid.who.int%2ficd%2fentity%2f613065957


Description
Les troubles de l’humeur font référence à un groupe supérieur de Troubles bipolaires et dépressifs. Les troubles de l’humeur sont définis selon les types particuliers d’épisodes d’humeur et leur tendance dans la durée. Les types primaires d’épisodes d’humeur sont l’Épisode dépressif, l’Épisode maniaque, l’Épisode mixte, et l’Épisode hypomaniaque. Les épisodes d’humeur ne constituent pas des entités pouvant être diagnostiquées de manière indépendante, et ne disposent donc pas de leurs propres codes de diagnostic. Les épisodes d'humeur sont plutôt les principales composantes de la plupart des troubles dépressifs et bipolaires.

Troubles de l'humeur provoqués par une substance

https://icd.who.int/browse11/l-m/fr#/http%3a%2f%2fid.who.int%2ficd%2fentity%2f76398729


🟢Description

Les troubles bipolaires et apparentés sont des troubles de l’humeur épisodiques définis par l’occurrence d’épisodes ou de symptômes maniaques, mixtes ou hypomaniaques. Ces épisodes alternent généralement au cours de ces troubles avec des épisodes dépressifs ou des périodes de symptômes dépressifs.

https://icd.who.int/browse11/l-m/fr#/http%3a%2f%2fid.who.int%2ficd%2fentity%2f613065957


🟢Quelques idées reçues sur les troubles bipolaires

« Les personnes bipolaires sont toujours dans un excès ou dans l’autre »…

EN FAIT : les périodes maniaques ou dépressives sont entrecoupées de longues périodes de rémission pendant lesquelles la personne va bien.

https://www.psycom.org/comprendre/la-sante-mentale/les-troubles-psy/troubles-bipolaires/#quelques-idees-recues-sur-les-troubles-bipolaires-657b7c0dd0853en.


🟢La dépression et le trouble bipolaire

On éprouve tous des changements d’humeur. Parfois, on se sent énergique, plein d’idées ou irritable. D’autres fois, on se sent triste ou déprimé. Mais ces humeurs ne durent généralement pas longtemps, et on retourne à ses occupations quotidiennes. La dépression et le trouble bipolaire sont deux maladies mentales qui changent la façon dont les gens se sentent et les empêchent de réaliser leurs activités normalement.Qu’est-ce que la dépression?

La dépression est une maladie mentale qui affecte l’humeur d’une personne, la façon dont elle se sent. L’humeur influence la perception que les personnes ont d’elles-mêmes, leurs relations avec les autres et leur interaction avec le monde environnant. C’est bien plus qu’une « mauvaise journée » ou « broyer du noir ». Sans aide, par exemple un traitement, la dépression peut durer longtemps.

Les signes de dépression comprennent des sentiments de tristesse, d’inutilité, de désespoir, de culpabilité ou d’angoisse ressentis presque tout le temps, parfois de l’irritabilité ou de la colère. Les personnes atteintes ne s’intéressent plus à des choses auxquelles elles prenaient plaisir auparavant et peuvent s’isoler. La dépression peut réduire la concentration lors des tâches à réaliser et la mémorisation de l’information. Il peut être difficile de se concentrer, d’apprendre de nouvelles connaissances ou de prendre des décisions. La dépression peut changer les habitudes alimentaires et de sommeil et, chez beaucoup, entraîner des problèmes de santé physique.

Qu’est-ce qu’un trouble bipolaire?

Le trouble bipolaire est une autre maladie mentale qui affecte l’humeur. Les personnes atteintes traversent des épisodes de dépression et des épisodes de manie. Leurs épisodes de dépression sont semblables aux autres types de dépression. La manie est une humeur exceptionnellement exaltée. Les personnes peuvent avoir l’impression que leurs pensées défilent à toute vitesse et se sentir hyperactives. Elles peuvent se sentir confiantes, heureuses ou très puissantes de manière irréaliste. Beaucoup dorment peu lorsqu’elles vivent un épisode de manie. Elles peuvent agir sans réfléchir et prendre des risques qu’elles ne prendraient pas normalement.

Les épisodes de dépression ou de manie sont généralement entrecoupés de périodes de mieux-être. Ces épisodes durent généralement un certain temps, mais un petit nombre de personnes peuvent vivre des épisodes qui changent rapidement. La fréquence et le type d’épisode peuvent également varier grandement. Par exemple, certaines personnes vivent de nombreux épisodes de dépression avec seulement quelques épisodes de manie. D’autres connaissent de longues périodes de mieux-être avec seulement quelques épisodes de dépression ou de manie au cours de leur vie.

Association canadienne pour la santé mentale, National

https://cmha.ca/fr/brochure/la-depression-et-le-trouble-bipolaire/.


🤔La dépression et les troubles bipolaires font partie des dysfonctionnements émotionnels les plus fréquents.

🟢Les personnes atteintes du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), du trouble bipolaire, ou du trouble de la personnalité borderline, ont en commun une labilité émotionnelle faite d’émotions intenses, changeantes et difficiles à contrôler

https://www.unige.ch/medecine/synapsycentre/fr/actus/une-meme-signature-pour-plusieurs-troubles-psychiques


🤔Plus les patients se font diagnostiquer de bonne heure, meilleures sont les chances de guérison.

🟢Les troubles bipolaires sont des maladies difficiles à détecter et les erreurs de diagnostic sont fréquentes: on les confond avec la dépression, les troubles anxieux, les addictions ou encore les troubles de la personnalité.

https://www.fondation-fondamental.org/troubles-bipolaires-lenjeu-du-diagnostic-precoce

🟢Le terme de guérison n’est guère prisé des psychiatres. Une maladie mentale n’est pas une maladie infectieuse dont le germe serait définitivement éradiqué en quelques jours par un agent pharmacologique adéquat. S’agissant d’une affection comme les troubles bipolaires, définis précisément par leur évolution au long cours, leurs cycles, leurs phases et leurs accès, ce concept de guérison est peu adapté. Faut-il parler de guérison des épisodes ou de guérison de la maladie ? Comme on sait que 90 % des personnes ayant présenté un premier accès rechuteront durant leur vie et que ce risque de rechute est majoré à chaque nouvel épisode, il serait à la fois imprudent et inadéquat de parler de guérison. Le lexique anglo-américain utilise le vocable de recovery, plus souple, qu’on peut traduire par rétablissement, récupération ou rémission. On parle de full recovery (rémission complète) si l’ensemble des symptômes disparaît pendant au moins deux mois, de partial remission (rémission partielle) si un certain nombre de symptômes persistent, insuffisant toutefois pour porter un diagnostic d’épisode maniaque ou dépressif caractérisé. On oppose aussi rémission fonctionnelle, ayant trait aux différents aspects de la vie sociale du patient, notamment au travail, et rémission symptomatique proprement dite, qui ne concerne, comme son nom l’indique, que les signes pathologiques, les critères diagnostiques. La rémission fonctionnelle n’est possible que si la rémission symptomatique est acquise. Mais l’inverse n’est pas vrai, un patient pouvant par exemple ne plus présenter de symptômes, tout en étant incapable de reprendre ses activités antérieures en raison des effets secondaires du traitement…

https://www.cairn.info/idees-recues-sur-les-troubles-bipolaires--9782846704908-page-177.htm


🤔On distingue deux grandes catégories de troubles de l’humeur : le trouble bipolaire (TB) et les troubles dépressifs (TD). Dans les deux cas, les patients atteints souffrent d’émotions contradictoires, qui impliquent des phases d’excessive tristesse (dépression), ou au contraire, d’excitation démesurée (manie), détaille le Manuel MSD. 

🟢 Citation tirée de Merck Manuals

Laboratoires Merck & Co, Inc., Rahway, NJ, États-Unis (appelée MSD à l’extérieur des États-Unis et du Canada)


🟢Les troubles bipolaires (appelés aussi troubles maniaco-dépressifs) se caractérisent, contrairement aux troubles unipolaires, par la présence d’un ou plusieurs épisodes maniaques ou hypomaniaques, ce qui n’empêche pas néanmoins l’existence d’épisodes dépressifs en parallèle. On parlera de troubles bipolaires même en l’absence d’épisode dépressif majeur.

https://www.la-depression.org/comprendre-la-depression/types-de-depression/troubles-bipolaires/#:~:text=Les%20troubles%20bipolaires%20(appel%C3%A9s%20aussi,d'%C3%A9pisodes%20d%C3%A9pressifs%20en%20parall%C3%A8le.


🤔Ces réactions excessives entraînent de lourdes répercussions sur la qualité de vie des patients, allant jusqu’à semer la pagaille dans leur vie familiale, professionnelle ou sociale.

🟢Au-delà du risque génétique, les troubles bipolaires impactent de façon particulière le fonctionnement familial. En effet, à travers la perte de l’homéostasie émotionnelle qu’ils impliquent, ces troubles et leurs comorbidités bouleversent les interactions familiales, alors même que la mobilisation des proches constitue un levier thérapeutique inestimable. Comment prendre en compte le contexte familial et soutenir les aidants ? Comment accompagner ces patients vers la parentalité ? Expériences et pistes de réflexion.

https://www.santementale.fr/revue/numero-258-mai-2021/


🤔Pour l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le trouble bipolaire fait partie des dix pathologies les plus invalidantes du XXIe siècle, avec un taux de suicide élevé. 

🟢COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Mis en ligne le 06 oct. 2015

6 octobre 2015

Classé parmi les 10 pathologies les plus invalidantes selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS)

Le trouble bipolaire est l’une des pathologies psychiatriques les plus graves, qui conduit à des tentatives de suicide : 1 malade sur 2 fera au moins une tentative de suicide dans sa vie et 15 % décèderont par suicide. 

https://www.has-sante.fr/jcms/c_2560925/fr/troubles-bipolaires-diagnostiquer-plus-tot-pour-reduire-le-risque-suicidaire


🤔D’après la Fondation FondaMental, qui œuvre dans le domaine des maladies mentales, entre 1 % et 2,5 % de la population serait atteinte par ce trouble en France. 

🟢Maladie psychiatrique chronique, les troubles bipolaires touchent entre 1 et 2,5 % de la population, soit entre 650 000 et 1 650 000 personnes en France. Ils apparaissent majoritairement entre 15 et 25 ans et persistent toute la vie. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), les placent au 6ème rang mondial des handicaps, les personnes souffrant de trouble bipolaires présentant une espérance de vie réduite de 10 ans en moyenne par rapport à la population générale. 

https://www.fondation-fondamental.org/les-maladies-mentales/troubles-bipolaires#:~:text=Maladie%20psychiatrique%20chronique%2C%20les%20troubles,et%20persistent%20toute%20la%20vie.


🤔Troubles affectifs : quand doit-on s’inquiéter ?

Le fait de se sentir triste, ou au contraire profondément exalté, ne suffit pas à poser un diagnostic. On parle de trouble de l’humeur lorsque ces états émotionnels s’accompagnent d’autres symptômes qui entravent la capacité d’une personne à poursuivre ses activités quotidiennes et à se comporter "normalement" en société. 

🟢1 personne sur 5 vit avec une maladie mentale.

Nous sommes conditionnés dès notre plus jeune âge à vouloir être normaux. Nous nous efforçons donc d’atteindre des idéaux irréalistes sur la façon dont nous devrions ressembler, ressentir, agir et penser. La vérité est que nous sommes tous différents. Ce qu'on aime. Ce que nous faisons. Comment fonctionne notre cerveau. Et ce n’est pas grave car il n’y a pas de « normalité ». Ne vous filtrez pas. Si vous sentez que vous avez besoin d’aide, parlez-en à quelqu’un en qui vous avez confiance. Et rappelez-vous, il n'y a #NoNormal

https://www.bringchange2mind.org/psas/no-normal/


🟢Comment diagnostique-t-on les troubles bipolaires ?

En général, les personnes souffrant d’un trouble bipolaire consultent un médecin lorsqu’elles se trouvent dans une phase dépressive. Comme elles évoquent rarement leurs épisodes maniaques, soit parce qu’elles ne les ont pas repérés, soit parce qu’elles n’osent pas en parler, le médecin risque de diagnostiquer une simple dépression. Pour cette raison, les troubles bipolaires sont souvent identifiés tardivement, après au moins trois ou quatre accès aigus, et parfois des années après l’apparition des premiers symptômes. Mais, de plus en plus, face à des symptômes dépressifs, le médecin demande à son patient s’il a connu des phases pendant lesquelles son humeur était anormalement bonne et s’il dormait peu pendant ces périodes euphoriques.

Et si ce n’était pas un trouble bipolaire ?

Des fluctuations brutales et exagérées de l’humeur peuvent avoir une autre explication que les troubles bipolaires. Certaines maladies neurologiques, une tumeur au cerveau ou des troubles de la thyroïde s’accompagnent parfois de fluctuations importantes de l’humeur. Des médicaments comme les corticoïdes et les amphétamines, ou encore l’abus d’alcool et de drogues peuvent aussi provoquer des symptômes maniaco-dépressifs.

https://www.vidal.fr/maladies/psychisme/trouble-bipolaire/diagnostic.html


🤔Les symptômes variant d’un individu à l’autre, le diagnostic peut être complexe. Malgré tout, une fatigue et une tristesse chronique, une anxiété intense, un manque de motivation, une négativité permanente ou encore un manque d’empathie peuvent fournir la preuve de symptômes dépressifs. 
Dans le cas d’un épisode maniaque, une euphorie débridée, une énergie sans limites, des troubles du sommeil, une irritabilité ou des comportements agressifs peuvent être observés. Ces symptômes ne doivent pas être pris à la légère : 15 % des personnes dépressives non traitées se suicident, met en garde le Manuel MSD.

🟢Les troubles bipolaires, qu’est ce que c’est ?

Les troubles bipolaires se caractérisent par une variation anormale de l’humeur, avec l’alternance de deux phases – d’où le mot bipolaire. La personne peut, par exemple, vivre une période d’excitation (appelée épisode maniaque) suivie d’une période de dépression, voire de mélancolie profonde. Ces épisodes sont entrecoupés de périodes de stabilité qui, selon les personnes et les cycles, durent plus ou moins longtemps. L’intensité et la durée des épisodes d’excitation et de dépression varient d’une personne à l’autre, ou au cours de la vie d’une même personne.

Comment reconnaître un épisode dépressif

Comment reconnaître un épisode maniaque

https://www.psycom.org/comprendre/la-sante-mentale/les-troubles-psy/troubles-bipolaires/#les-troubles-bipolaires-quest-ce-que-cest-657b64681ec07


🤔Quelles solutions pour remonter la pente ?

D’après Vidal.fr, le site de référence des produits de santé, la maladie apparaît généralement entre 15 et 35 ans. Bien que les troubles de l’humeur soient difficiles à diagnostiquer, il est important de consulter un médecin, un psychologue ou un psychiatre en cas de perturbations émotionnelles excessives et soudaines. Il n’est pas rare de passer à côté d’une réelle dépression en pensant vivre un coup de mou passager, ou de croire que l’on a une personnalité à part alors que l’on souffre de bipolarité. 

🟢Hélas, les troubles bipolaires sont associés à une réduction de l’espérance de vie de 10 ans en raison des risques de conduites suicidaires associés, et de comorbidités somatiques comme les maladies cardiovasculaires.

https://www.inserm.fr/actualite/troubles-bipolaires-une-decennie-de-decouvertes/


🤔Plus on attend, plus les symptômes seront lourds à porter au quotidien. Les troubles de l’humeur peuvent durer plusieurs mois, ou bien plusieurs années. Les patients atteints de bipolarité peuvent également se voir prescrire un traitement médical à vie, le plus souvent des antidépresseurs, anxiolytiques ou encore des thymorégulateurs. 

🟢Traitement préventif des récidives : les thymorégulateurs

Principe

Les traitements les plus souvent prescrits pour le du trouble bipolaire sont appelés thymorégulateurs ou régulateurs de l’humeur. Ces traitements permettent de réduire la fréquence, la durée et l’intensité des épisodes et d’améliorer la qualité des intervalles libres.

Leur efficacité ne peut être évaluée qu’après au moins 6 mois de traitement.

Pour certains le traitement doit être maintenu à vie.

Le choix entre ces trois groupes de médicaments (lithium, antiépiléptiques, antipsychotiques) dépend de l’histoire de chaque patient, de ses antécédents et contre-indications, de la situation clinique, des comorbidités, des habitudes et des choix du prescripteur et du patient. Il est impossible de résumer ici tous ces paramètres.

https://www.troubles-bipolaires.com/prise-en-charge-du-patient/traitements-medicamenteux/


🟢Plus des 2/3 des personnes concernées par un trouble bipolaire estiment que le retard de diagnostic a eu de lourdes conséquences sur leur vie personnelle et professionnelle. A l’occasion de la Journée mondiale des troubles bipolaires, le 30 mars 2023, Bipolarité France et ses partenaires publient les résultats d’une grande enquête sur le long chemin du diagnostic. 10 recommandations à destination des pouvoirs publics et des professionnels de santé visent à réduire ce délai et améliorer la prise en charge des patients.

https://rencontressoignantesenpsychiatrie.fr/2023/04/03/trouble-bipolaire-les-degats-des-retards-de-diagnostics/


🤔La recherche montre que certains éléments déclencheurs, comme l’hérédité, le stress, les traumatismes crâniens, l’alcoolisme, la toxicomanie ou encore la schizophrénie, peuvent jouer un rôle dans le déclenchement du trouble bipolaire.

🟢Le trouble bipolaire et la schizophrénie étant deux pathologies dont certains symptômes se chevauchent et partagent les mêmes facteurs de risque génétique et environnementaux, leur distinction précoce ainsi que leur diagnostic peut souvent être retardé par manque d’outils objectif.

https://www.fondation-fondamental.org/lintelligence-artificielle-laide-du-diagnostic-du-trouble-bipolaire-ou-de-la-schizophrenie


🟢1. Trouble bipolaire: des causes multifactorielles

Les causes des troubles bipolaires ne sont pas encore connues avec certitude mais elles sont certainement multifactorielles: le résultat d'anomalies biologiques et de facteurs environnementaux. Si la recherche progresse dans la compréhension des causes biologiques de ces troubles, il ne s'agit encore que d'hypothèses

2. Trouble bipolaire: des causes biologiques

Anomalies biochimiques dans le cerveau

Une hypothèse couramment admise est que les personnes bipolaires présentent des anomalies dans la production et la transmission des neurotransmetteurs, des substances chimiques nécessaires à la communication entre les neurones.

Vulnérabilité génétique

Aucun gène associé aux troubles bipolaires n'a à ce jour été identifié. Mais il est établi depuis longtemps que la maladie est plus fréquente chez les personnes ayant des antécédents familiaux, c'est-à-dire que d'autres membres de leurs familles souffrent de ce trouble. En effet, si la prévalence de la maladie dans la population générale est de 1%, elle monte à 10% au sein des parents au premier degré (parents et enfants).

3. Trouble bipolaire: des causes environnementales

Histoire familiale et confiance en soi

Les causes des troubles bipolaires sont multifactorielles. Certains événements de vie vont peser dans la balance: histoires familiales difficiles, enfance émaillée de difficultés (violence, divorce compliqué des parents, décès d’un proche...).Événements déclencheurs de la maladie

Dans la majorité des cas, les troubles bipolaires se déclarent à l'occasion d'un événement déclencheur: traumatisme, stress intense, prise de drogue ou de certains médicaments.

Ensuite, la maladie évolue de manière autonome. Les crises peuvent apparaître spontanément, même sans élément déclencheur. Mais la plupart du temps, leur réapparition sera favorisée par certaines situations:

stress intense,

événements importants (promotion, mariage...),

modification du rythme de vie (peu de sommeil, vacances...),

maladie,

prise d'alcool ou de drogue, ainsi que certains médicaments.

https://medipedia.be/fr/troubles-bipolaires/causes/quelles-sont-les-causes-du-trouble-bipolaire


🟢Recherche en matière de biomarqueurs de la bipolarité – 11 janvier 2023 0

PAR ANNE CALVES LE 11 JANVIER 2023

Communiqué par Eliane MELON – Groupe Conférences

Paris, le 11/01/2023

En 2022, la recherche fondamentale en psychiatrie a considérablement progressé, comme nous avons pu le constater grâce à nos conférences mensuelles. En parallèle, au niveau du terrain, divers modèles d’organisation des soins ont été élaborés, testés et fonctionnent. Ils incluent patients, proches, pairs-aidants, associations, et des professionnels de santé, prêts à remettre en cause les anciennes croyances et des méthodes devenues obsolètes.

Nos chercheurs, parmi les meilleurs au monde, sont proches de résoudre les défis physiopathologiques des maladies psychiatriques, longtemps considérés comme insurmontables.

De ces avancées, naît la promesse de soins innovants personnalisés qui pourront être dispensés par les futurs médecins psychiatres, ouverts, humains, qui savent néanmoins que rien ne remplacera l’écoute respectueuse de la personne qui souffre.

Si ce n’est pas nous qui bénéficierons directement de ces progrès, ce seront nos enfants et petits-enfants, un legs positif, enfin.

En ce qui concerne les « tests diagnostic » et/ou les « biomarqueurs » de maladies psychiatriques, la fièvre chercheuse s’est emparée de nombreuses équipes dans le monde, et, comme cela arrive souvent dans le domaine scientifique, plusieurs sont maintenant sur le point d’aboutir.

En France, le retard diagnostic des troubles bipolaires reste considérable et pénalise gravement les personnes concernées. Il s’écoule en moyenne dix ans entre le premier épisode et l’instauration d’un traitement adapté. Cette errance thérapeutique s’explique en partie par la difficulté de poser un diagnostic clair. Trop souvent encore, les patients atteints de troubles bipolaires sont diagnostiqués, à tort, comme souffrant de « dépression récurrente » et sont traités au moyen d’antidépresseurs, ce qui a pour effet d’aggraver, l’évolution de leurs symptômes.

https://argos2001.net/recherche-en-matiere-de-biomarqueurs-de-la-bipolarite-communique-par-eliane-melon-groupe-conferences/


🟢Diagnostics différentiels (adulte et adolescent)

Pathologies somatiques 

Il convient de rechercher systématiquement une pathologie somatique, par exemple : maladies endocriniennes et métaboliques (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie, hypoglycémie, etc.), infectieuses (méningoencéphalite, etc.), neurologiques (épilepsie), auto-immunes (lupus, etc.), démences, notamment chez les patients de plus de 40 ans.

Les médicaments

Certains médicaments — les corticoïdes, les antidépresseurs, l’interféron alpha, certains antipaludéens, le méthylphénidate — peuvent induire un épisode thymique (état maniaque ou dépressif).

Les substances psychoactives 

L’abus, la dépendance, le sevrage de substances psychoactives — alcool, cannabis, psychostimulants (ecstasy, amphétamines et cocaïne par exemple) — peuvent induire des symptômes thymiques (maniaques ou dépressifs).

Concernant les abus et dépendances, il peut s’agir à la fois d’un diagnostic différentiel ou d’une comorbidité. Dans ces situations, il convient d’être prudent avant d’infirmer ou de confirmer le diagnostic.

Les autres pathologies psychiatriques

Ce sont les autres troubles de l’humeur (trouble unipolaire, trouble cyclothymique), les troubles de la personnalité (notamment les troubles borderline),, les troubles schizophréniques (schizophrénie dysthymique ou trouble schizoaffectif, autres troubles délirants) et le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

https://www.has-sante.fr/jcms/c_1747465/fr/patient-avec-un-trouble-bipolaire-reperage-et-prise-en-charge-initiale-en-premier-recours


🟢Les urgences psychiatriques

MISE À JOUR : 07/08/2023

Les enfants, les jeunes comme les adultes peuvent se trouver dans une détresse psychique intense, nécessitant de l’aide rapidement. Voici comment savoir si la situation à laquelle vous êtes confrontée relève d’une urgence psychiatrique et à qui s’adresser.

https://www.psycom.org/comprendre/le-retablissement/les-soins/les-urgences/

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Les informations citées sont issues de sources fiables, scientifiques ou spécialisées en psychiatrie et dans les troubles bipolaires.

Autrice : Bipolaire On Air

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😟« Y a pire comme maladie ! » en parlant de la bipolarité

🤔Réponse à un commentaire sur la page Facebook Bipolaire On Air qui m'a fait sursauter ! « Y a pire comme maladie ! » en parlant de la bipolarité. Ma réaction ! Alors là c'est le genre de commentaire que je déteste ! En fait, depuis toute petite, à propos de tout, dans ma famille on disait, oh arrête de te plaindre ! Y a pire « en Afrique » ou ailleurs... C'était systématique ! Y avait toujours pire ! Du coup j'ai toujours minimisé mes symptômes et je n'ai pas consulté. À l'âge de 40 ans, énorme descente suite au deuil de mon père, hospitalisation, etc ... Donc NON ne dites jamais ça à quelqu'un qui souffre d'une maladie psychique ! La bipolarité est source de grandes souffrances tout comme la dépression, la schizophrénie, ou d'autres troubles psychiques. Les personnes qui « survivent » sont courageuses ! Je fais d'énormes efforts pour rester stable tout comme les patients qui suivent cette page ! Le matin quand je me lève, je suis cassée par le

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