Bonne année et surtout bonne santé !
En ce premier jour de l'An, pensez à votre santé mentale en priorité car prendre soin de vous c'est à vous de décider et pas aux autres ! La famille, les amis.es, les médecins peuvent vous aider bien sûr à vous rétablir mais tout dépend de vous. Au début, on pourrait penser qu’on ne peut pas aller mieux lorsqu'on vit avec un trouble bipolaire, mais bien sûr que c'est possible en se focalisant sur l’espoir de trouver un équilibre dans sa vie. Il ne s’agit pas de minimiser les difficultés. Simplement, peu à peu on trouve des moyens pour y faire face ! Se rétablir n’est pas synonyme de guérir. Selon nos besoins, même rétabli.e, on peut continuer à bénéficier de soins tels qu’une psychothérapie, et à prendre un ou des médicaments.
En cours de rétablissement, on connaît encore des hauts et des bas. On traverse des périodes durant lesquelles nos projets avancent, mais aussi d’autres où nos projets se défont et d’autres, encore, où il ne se passe rien. On cherche sans cesse un point d’équilibre dans notre quotidien, en tenant compte de nos vulnérabilités, tout en s’appuyant sur nos forces, nos ressources et nos capacités.
Il n’existe pas une manière unique de définir le rétablissement. Il est souvent décrit comme “une attitude, une manière de vivre, un sentiment, une vision, ou une expérience plutôt qu’un retour à la normalité ou la santé”, pour reprendre les mots de Larry Davidson, professeur de psychiatrie à l’université de Yale aux Etats-Unis, dans son article publié en 2003.
Développez une stratégie de rétablissement :
Accepter la maladie après le diagnostic est la première étape.
Comprendre que la maladie mentale n'est pas une identité est essentiel ! Je ne suis pas "bipolaire" ! La maladie est une expérience, une singularité parmi d’autres.
La maladie mentale tout comme la maladie physique chronique peut impacter notre vie sociale, affective, et professionnelle. Certes elle ne va pas disparaître comme par magie, mais on peut avoir prise sur elle et sur les symptômes !
L'entourage ou les professionnels peuvent vous encourager, mais au final c'est vous qui êtes le maître à bord !
Vous allez certainement devoir composer avec la maladie, suivre un traitement, en discuter avec votre thérapeute suivant les effets indésirables, l'adapter, suivre une psychothérapie, adopter un mode de vie plus sain, en dormant assez, en mangeant mieux, en faisant des activités physiques, en traitant les addictions avec un professionnel spécialiste.
Vous allez développer des stratégies personnelles pour être moins perturbé.e par l’anxiété par exemple et éviter certains types de situations.
Vous allez peut-être envisager un changement de poste au travail, des aménagements d'horaires, une RQTH, et peut-être même penser à une demande d'invalidité.
Vous pourrez toujours rejoindre une association comme bénévole lorsque vous aurez atteint une certaine stabilité ! S’engager dans une action valorisée par d’autres permet de retrouver un statut social. Cela apporte aussi un sentiment d’appartenance à une communauté.
De manière plus générale, échanger avec des personnes (pairs-aidants) faisant elles-mêmes l’expérience du rétablissement est une aide précieuse. Elles peuvent transmettre l’espoir d’une vie satisfaisante après la maladie, ou avec la maladie.
Pour se rétablir, on peut s’appuyer sur différents lieux et structures ouverts à celles et ceux qui vivent avec un trouble psychique : un CMP, un GEM, un Clubhouse, la Maison Perchée à Paris.
Parfois, on découvre un peu par hasard l’association d’usagers telle que l'UNAFAM ou Argos 2001 ou l’équipe dédiée au logement qui vous apportera une aide décisive. Pour mieux se repérer parmi les dispositifs existants, on peut consulter la page sur le site du Psycom dédiée aux ressources en santé mentale.
https://www.psycom.org/comprendre/le-retablissement/les-ressources-en-sante-mentale/
"Chaque personne qui entreprend de se rétablir va s’y prendre à sa façon. Pour y réfléchir, pour trouver des pistes, pour s’aider soi-même et avancer, on peut télécharger gratuitement un livret baptisé Mon carnet de rétablissement sur le site du Psycom. On y trouve des explications, des dessins, des pages à remplir (par exemple un agenda de l’humeur), des exercices à faire, et même… de l’humour.
Avec ce cahier de 112 pages, on apprend à la fois à se faire entendre et à mieux prendre soin de soi. Par exemple, on trouvera page 15 des idées de réponse quand quelqu’un nous demande “Que fais-tu dans la vie ?” – une question piège si on traverse une période difficile. Page 18, on apprendra en quoi c’est utile de faire une liste de 3 réalisations dont on est fier.
https://www.psycom.org/comprendre/le-retablissement/le-retablissement-des-troubles-psy/
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