Lorsqu'on lit avec attention le programme du #RN en matière de santé, on remarque immédiatement l'omission inadmissible du secteur de la psychiatrie ! Je suppose que celle-ci fait partie du livret sur l'immigration et la sécurité...
Ce livret thématique est en déconnexion totale avec les propositions d'améliorations réclamées non seulement par le personnel soignant d'une part, et d'autre part par les associations représentantes des usagers ainsi que celles des familles et de proches aidants.
Il n'est nullement question de la désaffection des étudiants en médecine pour ce secteur de la Santé, des burnouts, des soignants qui quittent le métier au bout de cinq ans, des services saturés, du manque cruel des effectifs dans les services, des soins dégradés, des hôpitaux dans les territoires ruraux qui ferment, des grèves récurrentes des médecins et des infirmiers.ières, du mal-être général, de l'hôpital malade !
Je vous ai retranscris les principales propositions tirées de leur programme que vous trouverez sur cet article de mon blog !
Mais avant cela, voici quelques sources critiques :
Comme le dit Nicolas Da Silva, Chercheur au Centre d'Ă©conomie de l’UniversitĂ© Paris 13, dans son article pour le magazine Alternatives Ă©conomiques
"Globalement, les mesures proposĂ©es ne permettent pas d’atteindre les objectifs annoncĂ©s en termes d’accès aux soins et de simplification.
Cela est d’autant moins Ă©tonnant que la politique du RN se manifeste par la poursuite de l’austĂ©ritĂ©. Pas une ressource nouvelle n’est annoncĂ©e et beaucoup de propositions suggèrent une rĂ©duction des dĂ©penses. Comme si cela ne suffisait pas, le programme du RN se caractĂ©rise par le mĂ©pris social et la xĂ©nophobie."
https://www.alternatives-economiques.fr/nicolas-da-silva/rn-sante-austerite-mepris-social-xenophobie/00111575
France Assos Santé, l'Académie nationale de médecine et l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), ont exprimé publiquement leur inquiétude face à la potentielle victoire du RN.
https://www.sfmu.org/fr/actualites/actualites-de-l-urgences/elections-legislatives-plusieurs-acteurs-de-la-sante-appellent-a-se-mobiliser-contre-le-rn/new_id/69926
Le Club de Mediapart :
Appel des professions et usagers de la santé à faire barrage contre l'extrême droite
Parce que l’accès Ă la santĂ© pour tous fait partie des droits humains fondamentaux, et que l'extrĂŞme droite aggraverait l'Ă©tat d'un système de soins et d’accompagnement mĂ©dico-social fragilisĂ© depuis dĂ©jĂ de nombreuses annĂ©es, plus de 3600 professionnel·les de santĂ©, du mĂ©dico-social, du soin et de la recherche, ou usagers des services de santĂ© « expriment solennellement notre opposition aux partis d’extrĂŞme droite et Ă leurs desseins mortifères ». Ils et elles appellent Ă voter pour le Nouveau Front Populaire.
Le 22 juin, plus de 3 600 professionnels ont dĂ©fendu, dans une tribune publiĂ©e par Mediapart, leur « opposition aux partis d’extrĂŞme droite et Ă leurs desseins mortifères pour notre RĂ©publique et la santĂ© publique ». Ceux-ci « aggraverai[ent] l’Ă©tat d’un système de soins et d’accompagnement mĂ©dico-social fragilisĂ© depuis dĂ©jĂ de nombreuses annĂ©es », alertaient-ils, appelant Ă « faire barrage » en votant pour le Nouveau Front populaire.
https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/210624/appel-des-professions-et-usagers-de-la-sante-faire-barrage-l-extreme-droite-en-votant
De nombreux acteurs de la santé mentale ont élevé leurs voix en faveur de la Santé mentale pour en faire la prochaine Grande Cause nationale !
Plus d'infos sur santementale2025.org
Ce manifeste a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par un collectif de 20 acteurs reprĂ©sentant plus de 3000 structures travaillant dans le champ de la santĂ© mentale au sens large : reprĂ©sentants de la psychiatrie, du champ mĂ©dico-social, de l’accompagnement professionnel, sanitaire et social, des usagers, des familles et proches, des pairs aidants, des lignes d’Ă©coute, etc. : AIRe, ADESM, Advocacy France, AJPJA, Alliance pour la SantĂ© Mentale, Argos 2001, CCOMS, ClubHouse, CNIGEM, Facettes Festival, FEHAP, Fondation Falret, Fondation FondaMental, MGEN, Nightline, Positive Minders, PSSM France, Psycom, SantĂ©MentaleFrance, UNAFAM.
https://www.change.org/p/faire-de-la-sant%C3%A9-mentale-la-grande-cause-nationale-2025
J'ai souhaité souligner les propositions du #RN en matière de santé puisque c'est le sujet qui m'intéresse ! Mais je vous invite à consulter tous leurs livrets thématiques en particulier sur l'immigration qui fait près de 50 pages et qui franchement fait peur ! Il existe aussi un livret sur le handicap. Mais voici celui qui nous intéresse pour l'heure !
PROGRAMME DU #RASSEMBLEMENTNATIONAL tiré de leur Livret thématique sur :
LA #SANTÉ
LANCER UN PLAN DE SOUTIEN D’URGENCE POUR LA SANTÉ DE 20 MILLIARDS D’EUROS.
ArrĂŞter les fermetures des lits Ă l’hĂ´pital public et des maternitĂ©s.
Revaloriser les salaires des personnels soignants Ă hauteur de leur travail.
Investir dans les technologies de santé et rapatrier la fabrication des médicaments.
Créer des urgences gériatriques dédiées à nos aînés.
Supprimer les ARS et réduire à 10% les postes administratifs dans les hôpitaux pour libérer des moyens pour les soignants.
Agir contre les déserts médicaux grâce à des incitations financières fortes pour les soignants et augmenter le nombre de maisons de santé.
Donner plus de place à la prévention, notamment grâce aux visites médicales scolaires qui redeviendront systématiques.
⬛Redonner confiance Ă l’hĂ´pital public en lui fournissant les moyens pour ĂŞtre efficace et en rĂ©formant sa gouvernance.
I. L’organisation des hĂ´pitaux est dĂ©connectĂ©e des besoins des malades et des enjeux de santĂ© publique
La situation dans laquelle se trouvent les hĂ´pitaux est telle qu’un plan d’ampleur doit ĂŞtre mis en Ĺ“uvre pour leur permettre de
retrouver un fonctionnement normal au profit tant des patients que des personnels soignants.
II. La gouvernance hospitalière a fait naître une bureaucratie qui pénalise la qualité des soins
–>Proposition
Il est urgent de desserrer l’Ă©tau
bureaucratique et de lever le carcan administratif mis en place par les ARS. Afin de rĂ©affirmer l’autoritĂ© de l’État dans le domaine de la santĂ©, la tutelle des hĂ´pitaux sera de nouveau confiĂ©e aux prĂ©fets de rĂ©gion Ă travers les Directions rĂ©gionales des affaires sanitaires et sociales :
⁉️⁉️⁉️les ARS seront purement et simplement supprimĂ©es !
Les hĂ´pitaux auront une gouvernance bicĂ©phale, partagĂ©e entre le directeur d’hĂ´pital pour les aspects administratifs et un mĂ©decin pour les questions mĂ©dicales.
Cette gouvernance bicĂ©phale s’appuiera sur un projet dont les objectifs seront fixĂ©s par un contrat dĂ©fini par les Directions rĂ©gionales des affaires sanitaires et sociales.
III. La pĂ©nurie de personnel soignant fragilise de plus en plus l’hĂ´pital public
–>Proposition
Recruter en masse des personnels
soignants pour combler les postes
vacants et revaloriser leurs salaires. Au moins 10.000 places supplémentaires seront ouvertes dans les Instituts de Formation en Soins infirmiers (IFSI) et les centres de
formation d’aides-soignants.
2 milliards d’euros sur cinq ans
permettront de revaloriser les salaires du personnel soignant exerçant Ă l’hĂ´pital. Le salaire des infirmiers sera augmentĂ© de 10% pour atteindre la moyenne europĂ©enne.
Cette revalorisation concernera
également les personnels hospitaliers non concernés par le Ségur de la santé.
IV. Une trop grande proportion de personnel administratif Ă l’hĂ´pital public
–>Proposition
Fixer un plafond de 10% de postes administratifs dans les hôpitaux, ce qui dégagera des marges de manœuvre pour recruter davantage de personnel soignant.
V. La pĂ©nurie de lits s’aggrave
–>Proposition
Instaurer un moratoire sur la suppression des lits Ă l’hĂ´pital public.
VI. Un recours excessif aux urgences
–>Proposition
Renforcer de façon significative le personnel des services d’urgence.
Organiser un partenariat entre les services d’urgence et des cabinets mĂ©dicaux libĂ©raux vers lesquels pourraient ĂŞtre rĂ©orientĂ©s les
patients relevant de la médecine de ville et non des urgences.
CrĂ©er une filière distincte pour les personnes les plus âgĂ©es. Cette filière spĂ©cifique doit permettre de limiter l’attente aux urgences,
d’amĂ©liorer la prise en charge et de mieux orienter le patient âgĂ©, soit vers un service d’un hĂ´pital, soit vers un retour Ă domicile ou un Ă©tablissement spĂ©cialisĂ©.
VII. Une tarification inadaptée.
–>Proposition
RedĂ©finir le mode de financement de l’hĂ´pital public en revenant Ă un budget sous forme de dotation globale, afin de garantir la qualitĂ©
des soins.
⬛Recourir davantage Ă la mĂ©decine ambulatoire
I. Une organisation qui n’a pas apportĂ© la preuve de son efficacitĂ©
Depuis 15 ans, les gouvernements
successifs ont inventé des modalités
d’organisation de la mĂ©decine ambulatoire qui n’ont rĂ©glĂ© aucun des problèmes auxquels sont confrontĂ©s les patients et les professionnels de santĂ©.
Les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS),
créées par la loi Touraine de 2016 et
réformées par la loi Buzyn de 2019,
avaient pour ambition de créer des
réseaux de professionnels de santé
afin de garantir l’accès Ă un mĂ©decin
traitant Ă l’ensemble des patients et
de faciliter l’organisation des parcours de soins.
Les Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP) visent, avec les CPTS, à endiguer la désertification médicale tant dans les zones rurales que dans certaines zones urbaines,
mais leur nombre est notoirement
insuffisant. La Permanence de soins
ambulatoires (PDSA), est un dispositif de prise en charge par des médecins généralistes, pendant les heures
de fermeture des cabinets libéraux,
des soins non programmés.
Ce mille-feuille bureaucratique inventĂ© pour tenter d’organiser la mĂ©decine de ville est d’une rare inefficacitĂ©.
II. Le problème des dĂ©serts mĂ©dicaux et de l’accès aux soins programmĂ©s et non programmĂ©s.
–>Proposition
1. Réduire le nombre de déserts
médicaux grâce à des incitations financières fortes, celles existantes, inefficaces, étant supprimées. La première de ces incitations sera simple, à rebours des dispositifs bureaucratiques et complexes mis en
Ĺ“uvre depuis cinq ans : une rĂ©munĂ©ration de la consultation modulĂ©e selon le lieu d’installation, sans que les praticiens n’aient de dĂ©marches spĂ©cifiques Ă faire. Cette mesure sera complĂ©tĂ©e par une action rĂ©solue de l’Etat en matière d’infrastructures et de services publics pour augmenter
l’attractivitĂ© de ces zones vis-Ă -vis
des médecins et de leur famille.
2. Améliorer le parcours de soins
des personnes âgĂ©es et notamment la prise en charge des soins non programmĂ©s. Cela reposera sur une complĂ©mentaritĂ© entre l’hĂ´pital et la mĂ©decine de ville afin de mieux
prendre en compte le caractère spécifique de ces patients, tant pour les soins ambulatoires que pour la programmation et pour les hospitalisations. Dans ce cadre, les infirmiers
de pratique avancée (IPA) joueront
un rĂ´le essentiel.
3. Développer la télémédecine sous
toutes ses formes : téléconsultation,
tĂ©lĂ©soins, tĂ©lĂ©expertise, tĂ©lĂ©surveillance mĂ©dicale. La tĂ©lĂ©mĂ©decine permet d’Ă©tablir un lien entre le patient et le mĂ©decin, mais Ă©galement entre les diffĂ©rents acteurs du parcours de soins. La tĂ©lĂ©mĂ©decine contribue
à résoudre les problèmes posés par
les déserts médicaux et limite les déplacements longs et coûteux pour les
patients.
Un plan d’investissement massif sera
lancé dans ce domaine, cofinancé
par l’Etat et les collectivitĂ©s locales.
4. Augmenter le nombre de maisons
et de centres de santé pour couvrir
entièrement les besoins de la population, et les doter des capacitĂ©s leur permettant de traiter les « petites urgences » (comme les fractures mineures) afin de dĂ©sengorger les hĂ´pitaux.
5. Ouvrir un nombre de places suffisantes dans les facultés de médecine pour disposer des médecins dont les Français ont besoin, résorber les déserts médicaux et
⁉️⁉️⁉️rĂ©duire drastiquement le recours aux mĂ©decins ayant obtenu leur diplĂ´me hors de l’Union europĂ©enne.
6. Donner plus de place à la prévention, notamment grâce aux visites médicales scolaires qui redeviendront systématiques.
7. AccroĂ®tre le « temps mĂ©dical » du
praticien grâce Ă l’Ă©largissement des
tâches confiées aux pharmaciens,
aux sages-femmes, aux infirmiers et
aux assistantes sociales, par exemple
pour la dĂ©tection de la perte d’autonomie des personnes âgĂ©es.
III. Le problème de la médicalisation insuffisante des EHPAD.
Le mĂ©decin coordonnateur d’un EHPAD, gĂ©nĂ©raliste ou un gĂ©riatre, est chargĂ© de garantir la qualitĂ© et la continuitĂ© des soins, mais 30 % des EHPAD en sont dĂ©pourvus.
La prĂ©sence infirmière n’est pas assurĂ©e 24 heures sur 24.
–>Proposition
AccroĂ®tre la prĂ©sence de personnel mĂ©dical au sein des EHPAD : chaque Ă©tablissement doit ĂŞtre dotĂ© d’un mĂ©decin coordonnateur et une infirmière doit ĂŞtre prĂ©sente 24 heures sur 24.
IV. Le problème de l’autonomie de dĂ©cision des mĂ©decins.
La crise sanitaire a constituĂ© un prĂ©texte pour porter atteinte Ă l’autonomie de dĂ©cision des mĂ©decins en restreignant leur capacitĂ© de prescription et leur libertĂ© d’expression lorsqu’ils parlent de traitements mĂ©dicaux, ce qui constitue une ingĂ©rence inĂ©dite et inadmissible dans l’exercice.
–>Proposition
1. Rendre aux mĂ©decins leur libertĂ© de prescription et d’expression.
2. RĂ©former le système de rĂ©munĂ©ration complĂ©mentaire des mĂ©decins libĂ©raux mis en place en 2012, qui porte atteinte Ă leur autonomie de dĂ©cision et n’a pas eu de rĂ©el impact sur leurs pratiques professionnelles.
V. Les proches aidants, un maillon indispensable du système de santé.
–>Proposition
La rĂ©ponse des pouvoirs publics Ă cette situation est demeurĂ©e très faible : un plan minimal a Ă©tĂ© adoptĂ© par le gouvernement d’Emmanuel Macron, via la crĂ©ation d’un congĂ© de proche aidant, plafonnĂ© Ă trois
mois pour l’ensemble de la carrière, et faiblement indemnisĂ©, sans tenir compte des revenus du mĂ©nage concernĂ©.
Élue présidente de la République, Marine Le Pen mettra en œuvre deux mesures volontaristes de soutien aux proches aidants.
Tout d’abord, la durĂ©e du congĂ© de proche aidant sera portĂ©e Ă douze mois pour l’ensemble de la carrière ;
son indemnisation sera indexĂ©e sur les revenus de la personne aidante, avec une couverture Ă 100 % des pertes salariales au niveau du SMIC, Ă 80% jusqu’au salaire mĂ©dian puis Ă 50% au-delĂ (plafonnĂ©e Ă 3 000 € net) .
Cette aide sera naturellement dĂ©conjugalisĂ©e, comme l’allocation adulte handicapĂ© (AAH), car il n’est pas acceptable que l’aide versĂ©e aux familles au titre de la solidaritĂ© soit indexĂ©e sur les revenus globaux de la famille.
Enfin, une indemnitĂ© spĂ©cifique de 300 € mensuels sera créée pour toute personne faisant le choix de vivre au domicile d’un proche dĂ©pendant ou de l’accueillir chez elle
pour se consacrer pleinement Ă son
accompagnement.
⬛Lutter contre la fraude et mieux assurer le financement du système de soins
I. RĂ©former l’Aide mĂ©dicale d’État qui a Ă©tĂ© dĂ©tournĂ©e de ses objectifs
–>Proposition
⁉️⁉️⁉️Transformation de l’AME en un dispositif qui prenne en charge pour les adultes les seuls soins urgents, comme dans tous les pays de l’Union europĂ©enne.
II. Lutter efficacement contre la fraude
–>Proposition
Le livret consacré à la lutte contre la fraude présente le détail des mesures proposées dans ce domaine.
Il s’agit :
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